Dix mois après le lancement effectif du nouveau commandement cyber des gendarmes, son patron, le général de division Marc Boget, vient de dresser un premier bilan. Les cybergendarmes ont profité de la tenue du Forum international de la cybersécurité, qui aura lieu la semaine prochaine à Lille, pour faire un point sur leur activité.
9 mois après sa création, le 1er août 2021, le @CyberGEND a présenté un bilan encourageant lors du voyage de #presse du @FIC_eu à Bruxelles et a annoncé l'ouverture prochaine à Lille du Centre national de #formation #cyber pour 200 gendarmes, policiers et douaniers #FIC2022 pic.twitter.com/czvCgM68Cj
— cymbioz (@cymbiozrp) May 27, 2022
La nouvelle formation administrative, la 32e de l’Arme, n’est pas partie de zéro. Elle rassemble ainsi le C3N, les cybergendarmes spécialisés dans les enquêtes judiciaires, mais aussi une partie des gendarmes de l’IRCGN, avec les experts du département Informatique-électronique (INL), la brigade numérique basée à Rennes et des gendarmes dévolus aux partenariats et à la prospective.
Comment les gendarmes s’organisent dans le cyberespace
Des résultats
Selon les cybergendarmes, les premiers résultats sont là. D’abord en matière judiciaire, avec cette enquête, dénommée “Talpa”, sur un rançongiciel qui avait frappé en France six multinationales et qui a abouti à des arrestations à l’automne 2021 en Ukraine. En tout, les cybergendarmes comptent 2.500 procédures traitées au niveau de la Gendarmerie.
Côté support technique, le Comcybergend se félicite de l’organisation de plusieurs réunions au début du mois de mai sur le projet Overclock, ce projet européen dirigé par les gendarmes pour casser le chiffrement des téléphones chiffrés. Le Comcybergend signale également les 70 réquisitions de haut niveau de ses experts faites dans un cadre judiciaire.
Ce que l’on sait du nouveau projet des gendarmes pour casser le chiffrement
Un nouveau chef pour le bureau de la réserve cyber
Enfin, la brigade numérique a sensibilisé 420.000 personnes, avec 425 interactions par jour. De manière générale, les cybergendarmes notent que leur nouvelle organisation leur a permis d’obtenir une “visibilité européenne”, avec une “vraie reconnaissance technique” de ses experts et des échanges internationaux réguliers.
Le Comcybergend devrait pouvoir également s’appuyer sur des réservistes. Le lieutenant-colonel Grégory Renaud vient en effet d’être nommé chef du bureau de la réserve cyber au sein du commandement des réserves de la Gendarmerie. Il aura en charge le suivi des “e-réservistes” et le recrutement de nouveaux talents. L’officier avait notamment commandé la compagnie de Chambéry avant d’être nommé à la direction générale.