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13 juin 2022 | Société

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Les anciens gendarmes candidats quasiment tous éliminés dès le premier tour des législatives

par | Société

Les résultats du premier tour des législatives ont été cruels pour les anciens gendarmes candidats. En effet, sur les six qui se présentaient sous diverses étiquettes, un seul a réussi à se qualifier pour le second tour. Il s’agit de Patrice Martin, candidat sous l’étiquette Rassemblement national dans la 6ème circonscription de Seine-Maritime et réserviste […]

Les résultats du premier tour des législatives ont été cruels pour les anciens gendarmes candidats. En effet, sur les six qui se présentaient sous diverses étiquettes, un seul a réussi à se qualifier pour le second tour. Il s’agit de Patrice Martin, candidat sous l’étiquette Rassemblement national dans la 6ème circonscription de Seine-Maritime et réserviste de la Gendarmerie pendant 19 ans.

Cet agriculteur servait auparavant dans l’armée de Terre, mais il a basculé dans la réserve de la Gendarmerie en 2000, "suite aux manifestations de femmes de gendarmes", explique-t-il à L’Essor. Président des jeunes agriculteurs à l’époque, Patrice Martin organisait des manifestations et s’était lié d’amitié avec le gendarme qui les encadrait.

En collègues réservistes: Alexandre Benalla et le futur ministre des Armées

Servir en Seine-Maritime et en région Haute-Normandie l’a amené à côtoyer deux réservistes devenus célèbres par la suite: Sébastien Lecornu, qui vient d’être nommé ministre des Armées, et Alexandre Benalla dont le parcours dans la sécurité d’Emmanuel Macron l’amènera jusqu’à l’Elysée, avant qu’éclate l’affaire qui porte son nom.

Lorsque Patrice Martin s’implique de manière plus importante au sein du Rassemblement national "on m’a fait comprendre que ce n’était pas compatible".  Il n’a donc pas renouvelé son contrat de réserviste depuis le 31 août 2019. Patrice Martin était alors adjudant-chef. De son parcours en Gendarmerie, il assure avoir retiré "une fibre sociale" qui lui a servi tant en tant que réserviste que pour son engagement politique. Dimanche 19 juin, il aura fort à faire. Le candidat de la Nupes et député sortant Sébastien Jumel a en effet obtenu 37,66% des voix au premier tour, quand Patrice Martin en recueillait 27,75%.

Pourquoi les législatives s’annoncent difficiles pour les anciens gendarmes candidats

Malgré ces neufs points de retard, il reste optimiste car il estime que son opposant "n'a pas de réserve de voix" et qu'il espère bénéficier de celles d’une partie des électeurs de Reconquête et de la droite traditionnelle pour combler son retard.

En Mayenne, le lieutenant-colonel (H) Jean-Michel Cadenas obtient 16,14%

Après Patrice Martin, c’est Jean-Michel Cadenas qui atteint le meilleur score parmi les anciens gendarmes. Délégué départemental du Rassemblement national en Mayenne et membre du Conseil national du RN, le lieutenant-colonel (H) de 68 ans a en effet obtenu 16,14% des voix dans la 2e circonscription de la Mayenne. Un score insuffisant pour atteindre le second tour où s’affronteront ses concurrents de la majorité présidentielle Ensembles (27,10%) et Nupes (23,89%).

6,93% des voix pour le capitaine (ER) Hervé Moreau

En troisième position, on retrouve l'ancien officier Hervé Moreau. Auteur d’un livre "Les vérités d’un capitaine de Gendarmerie", il tentait sa chance dans la cinquième circonscription de la Côte d’Or où il avait commandé en second la compagnie de Beaune. Etiqueté divers droite, il assurait avoir refusé les investitures du Rassemblement national et de Reconquête. Il n’obtient au premier tour que 6,93% des voix, en cinquième position, loin derrière les finalistes Ensemble (26,83%) et RN (23,70%).

Deux généraux en dessous de 6%

Viennent ensuite deux généraux bien connus. Le premier, le général de corps d’armée (2S) Bertrand Soubelet, tentait de s’imposer dans la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, sous les couleurs du micro-parti Objectif France. Il n’obtient que 5,86% des voix, en cinquième position, juste en dessous des 6% qu’il avait recueilli en 2017 dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. Les finalistes appartiennent à la majorité présidentielle (28,51%) et à l’alliance de gauche (19,55%).

Le second général est le général d’armée Roland Gilles, ancien directeur général de la Gendarmerie, qui se présentait dans la 1ère circonscription du Tarn sous l’étiquette divers droite. Il n’arrive qu’en sixième position, avec 5,36% des voix, loin derrière les candidats Nupes (21,37%) et RN (20,18%).

Le colonel (ER) Duval à 3,19%

Bon dernier de ce palmarès, le colonel (ER) Dominique Duval a été balayé dès le premier tour comme tous les candidats de son parti Reconquête. Il ne recueille que 3,19% des voix dans la 2ème circonscription de l’Aveyron (12). Les candidats Nupes (27,78%) et Ensemble (22,60%) atteignent seuls le second tour de cette élection.

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