Pas de troisième titre de suite de champion de France militaire de rugby pour les gendarmes. La sélection nationale de la Gendarmerie, connue également sous le nom de de SNRG XV, n’a pas su conserver son trophée à l’issue de la compétition qui s’est déroulée du 10 au 12 mai dernier sur la base navale de Toulon (BNT). Cette édition 2022 était organisée par la Marine nationale.
Une défaite aux tirs au but
Les gendarmes ont connu une cruelle défaite, dès les demi-finales, face à l’équipe de France de l’armée de Terre. Ils ont été battus à l’issue d’une séance de tirs au but, ce qui est rarissime dans le rugby. Les deux formations n’avaient pas réussi à se départager, et avaient fait match nul (9-9). "Cette défaite est très difficile car cela s’est vraiment joué à rien du tout. Notre équipe est en reconstruction. On était vraiment proches de passer en finale et de conserver notre titre", explique l’adjudant Gilles Souarat, de l’escadron de gendarmerie mobile (24-2) de Bayonne (Pyrénées-Atlantique), et coach de la sélection nationale rugby de la Gendarmerie (SNRG XV).
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Problème d'équité sportive
Jusqu’au bout, la tenue de ce championnat de France était incertaine, en raison du forfait du forfait de l’équipe de l’armée de l’Air, juste avant l’épreuve. Cela a posé des questions d’équité sportive, même si, à l’arrivée, l’armée de Terre, qui avait déjà un match dans les jambes à l’inverse de la Marine nationale lors de la finale, a remporté ce titre de champion de France militaire. "La compétition a été fortement menacée car il manquait une équipe. Comme on ne pouvait pas rallonger la compétition, on ne pouvait pas jouer en formule championnat. En termes de fraîcheur et de récupération, la Marine nationale a été avantagée, se qualifiant pour la finale sans jouer. Mais à l’arrivée, la victoire de l’armée de Terre, dans ces conditions, nous laisse encore plus de regrets. Nous n’étions finalement pas loin du titre", regrette encore l’adjudant Gille Souarat.
La formule du championnat à revoir ?
Autre sujet de crispation pour l’entraîneur du SNRG XV : la formule de ce championnat de France militaire avec deux rencontres, avec deux mi-temps de 30 minutes, à disputer en trois jours pour les quatre équipes. "En termes de récupération et de sécurité pour la santé des joueurs, même la Fédération Française de rugby n’accepte pas de disputer deux matchs en si peu de temps".
L’entraîneur des gendarmes espère revenir à une ancienne formule, où demi-finales et finale avaient lieu à des dates différentes. En 2018, plus de 1 500 personnes avaient assisté à la demi-finale à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). "Faire les demi et la finale sur deux week-ends distincts peut attirer du monde et des partenaires au lieu de jouer le mardi et jeudi après-midi en pleine semaine et hors vacances scolaires. Cette formule du championnat de France militaire est à revoir".
Une rencontre à Lens en 2023
En attendant l’édition 2023, le XV de la Gendarmerie disputera un match de gala, probablement cet été à Saint-Sersin (Ardèche). Le 11 novembre prochain, les gendarmes défieront également l’armée espagnole. Enfin, pour rendre hommage aux 113 internationaux de rugby disparus durant la Guerre 14-18, le SNRG XV défiera, en juin 2023, l’équipe de la police sud-africaine. La rencontre aura lieu au stade Bollaert, à Lens (Pas-de-Calais).
F.S.
