<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Zones de compétence : la réorganisation territoriale de la sécurité mise en pause par l’Intérieur

Photo : Une réorganisation des zones de compétence de la Police et de la Gendarmerie est à l'étude. (Photo d'illustration - Otobus/Flickr)

6 juin 2022 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Zones de compétence : la réorganisation territoriale de la sécurité mise en pause par l’Intérieur

par | Vie des personnels

Est-ce une simple reprise d'élan avant de mieux rebondir une fois passées les élections législatives? Si ce n'est pas ça, ça y ressemble un peu tout de même. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué le 31 mai dernier aux organisations syndicales de la Police nationale, que le dossier –pourtant très chaud– de la […]

Est-ce une simple reprise d'élan avant de mieux rebondir une fois passées les élections législatives? Si ce n'est pas ça, ça y ressemble un peu tout de même. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué le 31 mai dernier aux organisations syndicales de la Police nationale, que le dossier –pourtant très chaud– de la réorganisation territoriale de la sécurité, avec une probable nouvelle répartition des zones de compétences entre Police et Gendarmerie, n'était, pour le moment, "pas prioritaire".

Vers redécoupage à la carte

Selon la bien informée Lettre A, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin aurait ainsi repris en main le sujet lancé à la suite de recommandations de la Cour des comptes et du livre blanc sur la sécurité intérieure initié par le duo qui occupait précédemment la Place Beauvau, à savoir Christophe Castaner et Laurent Nuñez.

Un sujet sensible à plus d’un titre. Pour les forces de police et de gendarmerie elles-mêmes, la rumeur indiquant que certains territoires pourraient totalement échapper à l’une ou l’autre, mais aussi pour les élus locaux, dont certains ont fait part de leur vive inquiétude de perdre leur commissariat ou leur brigade de gendarmerie. La piste pour le moment envisagée par le gouvernement serait une formule douce, étudiée au cas par cas.

Quoi qu’il en soit, peu de chance de voir les autorités s’étendre sur le sujet avant les élections législatives, prévues les 12 et 19 juin prochains. Au risque de voir des candidats locaux d’opposition s’en emparer et mettre à mal les représentants de la majorité.

Nos lecteurs convaincus d’un redécoupage dans les années à venir

Alors qu'en avril dernier, Emmanuel Macron affirmait à L’Essor qu'il était "loin, le temps des campagnes dévolues à la Gendarmerie et des villes réservées aux policiers", nous vous avions demandé, dans notre question du mois de mai, si selon-vous, la compétence territoriale Gendarmerie/Police serait modifiée dans les cinq prochaines années. Une majorité d’entre-vous 55,8% le pense.

« Selon vous, la compétence territoriale Gendarmerie/Police sera-t-elle modifiée dans les cinq prochaines années? » : vos réponses à la question du mois de mai 2022.

De fait, le président-candidat avait déclaré dans nos colonnes que des ajustements seront sans doute nécessaires “en fonction des dynamiques qui rendent évidentes, ici, une responsabilité de la Police ou, là, une légitimité opérationnelle de la Gendarmerie”. Tout en ajoutant qu’il ne souhaitait pas “réduire le débat à un simple partage géographique”, mais à “dépassionner le sujet” en l’étudiant localement. Reste à savoir si l’avenir donnera raison à nos lecteurs éclairés.

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