Direction la case prison pour cette femme, âgée d’une trentaine d’années, qui vient de récidiver des menaces et injures sur une gendarme en poste dans une caserne située au nord du département de la Meuse. Il faut dire que lors de son premier procès, le 13 juillet 2022, l’accusée était absente et avait déjà été condamnée à six mois de sursis probatoire. Visiblement, cette sanction ne l’a pas dissuadé de recommencer. Elle était bien présente au tribunal le 4 août en comparution immédiate, suite à une garde à vue de 24h. La condamnation est, cette fois, beaucoup plus sévère : huit mois de prison, dont deux mois ferme assortis d’un mandat de dépôt.
La gendarme avait arrêté le mari de la condamnée en 2021
Comme le souligne L’Est Républicain, la gendarme est la cible de la colère de cette femme depuis qu’elle a interpellé son conjoint en 2021. La militaire avait déjà été menacée de mort et outragée à plusieurs reprises. Une première condamnation était intervenue le 13 juillet à l'encontre de l'accusée. Un peu plus de deux semaines plus tard, soit le 30 juillet, cette trentenaire a récidivé, en trois heures de temps, à travers un message Facebook, par un message avec une menace de mort, une demande en ami et une notification.
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Neuf jours d'ITT pour la victime
Cette fois, l’auteure des messages ira même plus loin dans son harcèlement puisqu’elle a republié un post de la gendarme qui avait tenu à rendre hommage à sa sœur tragiquement décédée. "Heureusement que j’étais assises", dira, les yeux rougis la gendarme, à la barre du tribunal, avant d’ajouter : "Quelqu’un qui partage ça, on ne sait pas jusqu’où il peut aller".
Suite à ces messages, la victime, suite à une expertise médico-légale, s’est vu prescrire neuf jours d’incapacité totale de travail (ITT). Durant sa garde à vue, l’accusée aurait même réitéré, selon nos confrères, ses menaces à l’encontre de la gendarme.
A l’audience, son avocat a évoqué le principe du « non bis in idem » et plaidé la relaxe. Sa cliente a finalement été condamnée. Le sursis probatoire de deux ans est assorti d’une obligation de soin, d’une interdiction de paraître au domicile de la gendarme et de prendre contact avec elle. Enfin, elle devra lui verser 800 euros au titre de préjudice moral.