Un kinésithérapeute de 47 ans a été être reconnu coupable d’agression sexuelle commise sur une élève-gendarme. Le tribunal judiciaire de Tulle l’a condamné, le 20 septembre 2022, à une peine de dix mois de prison avec sursis. Les investigations techniques avaient été confiées à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). L’école à laquelle appartenait la victime n’a pas été précisée, mais il s'agit vraisemblablement de l'école de gendarmerie de Tulle.
Le kinésithérapeute est aussi un ancien légionnaire
Comme le souligne le journal La Montagne, les faits se sont déroulés dans le cabinet du kinésithérapeute le 7 décembre 2021, en fin d’après-midi. Âgée à l’époque de 23 ans, la victime était retournée chez ce thérapeute pour soigner une entorse à la cheville qui pouvait la freiner durant sa formation à l’école de gendarmerie, où le sport est prépondérant. Ce n’était donc pas la première fois que l’élève-gendarme se rendait chez ce spécialiste, également ancien légionnaire. Jusqu’à présent, rien d’anormal ne s’était produit. Mais ce jour-là, le kiné a demandé à la victime d’enlever ses vêtements et ses sous-vêtements, avant de lui imposer "des attouchements sur le sexe", écrivent nos confrères.
Les derniers détails pour le concours de sous-officier de gendarmerie (session septembre 2022)
Expertise de l’IRCGN
Le jour des faits, la victime s’est confiée à une camarade de son école de gendarmerie, avant de dénoncer les faits à un supérieur puis de déposer plainte le lendemain. Lors de sa garde à vue, le kinésithérapeute a totalement nié les faits. Il n’a pas changé de version durant son procès qui s'est tenu plusieurs mois plus tard.
Pourtant, les résultats des analyses réalisées sur les sous-vêtements de la victime, confiées à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), l’accablent. En effet, des traces de "cryogel", le produit utilisé pour les massages, ont été retrouvées en quantité sur plusieurs parties de la culotte de l’élève-gendarme. De plus, à la barre du tribunal, un membre du Conseil de l’ordre des kinésithérapeutes s’est étonné qu'il ait été demandé à la patiente d'enlever ses sous-vêtements pour se faire soigner la cheville.
Inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles
Finalement, le tribunal judiciaire de Tulle a condamné le kinésithérapeute à dix mois de prison avec sursis, avec l'obligation de réparer les dommages et l'interdiction d’entrer en contact avec la victime. Il a également l'interdiction d’exercer sa profession en lien avec l’école de gendarmerie. Aussi, le thérapeute est désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).