Parmi les annonces figurant dans la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), figure une nouvelle importante pour les gendarmes chargés du maintien de l’ordre. En effet, comme l'avait annoncé l’agence d’information AEF, le texte présenté ce mercredi 7 septembre 2022 en Conseil des ministres prévoit la création de onze nouvelles unités de force mobile, dons sept escadrons de gendarmerie mobile.
Selon le quotidien régional Le Progrès, qui cite le ministre de l'Intérieur, les escadrons de gendarmerie mobile seront implantés à Thionville (Moselle), Dijon (Côte-d'Or), Melun (Seine-et-Marne), Villeneuve-d'Ascq (Nord), Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), Hyères (Var), et Lodève (Hérault). Ces unités représenteront "au total 840 gendarmes, et 1300 emplois publics avec les postes administratifs".
Les quatre autres unités, des compagnies de CRS devraient être "bâties sur le modèle de la "CRS 8"", L'agence AEF rappelait que cette unité, implantée à Bièvres et créée à l’été 2021, est spécialisée dans les violences urbaines et "peut être déployée très rapidement sur le territoire national". Les quatre compagnies devraient être créées à Marseille (Bouches-du-Rhône), Chassieu (Rhône), Nantes (Loire-Atlantique) et Montauban (Tarn-et-Garonne). "Chacune d'entre elles comprendra environ 200 policiers, et 25 agents administratifs", note Le Progrès.
Comment les escadrons de gendarmes mobiles s’adaptent à la surchauffe de la crise des Gilets jaunes
Cette annonce devrait soulager en partie la gendarmerie mobile, qui se remet toujours difficilement de la saignée opérée dans les années 2007 à 2012 et durant lesquelles 15 escadrons avaient été dissous dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Un seul a été recréé depuis, en 2016: l’escadron 20/1 de gendarmerie mobile de Rosny-sous-Bois.