C’était une patrouille de nuit classique, mais elle a viré au drame lorsqu'un gendarme a dû faire usage de son arme pour se protéger d'un homme qui l'agressait avec une débroussailleuse.
Samedi 14 janvier 2023, quatre gendarmes de la brigade territoriale de Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Maritime) partent en patrouille de nuit sur leur secteur. Mais en passant à proximité d’une aire de camping-car, peu avant 22 heures, ils aperçoivent des flammes. Plusieurs petits foyers semblent allumés. En s’approchant, un homme les prend à parti et leur demande de s’en aller. Très vite, la situation dégénère. L’homme s'empare d’une débroussailleuse et commence à frapper le véhicule des militaires. Le pare-brise de la voiture est tout d’abord endommagé, puis la vitre du conducteur.
Ce gendarme, un major selon la presse locale, est alors touché par l’appareil et riposte une première fois avec son arme de service, après avoir fait une sommation. Ce premier tir ne neutralise toutefois pas l’action de l’agresseur. Sortant du véhicule son arme toujours à la main, le sous-officier réitère ses sommations. Mais elles restent sans effet et l’homme, qui avait fait mine de partir, revient à la charge en attaquant une nouvelle fois le militaire. Celui-ci ouvre alors une nouvelle fois le feu et, cette fois, blesse son agresseur avant de le maîtriser avec ses camarades.
Malgré les premiers secours prodigués par les militaires et l’arrivée rapide des sapeurs-pompiers, l’homme est décédé sur place. Âgé de 39 ans, il était originaire du département voisin de l’Eure. Il avait rejoint cette aire de stationnement un peu plus tôt dans la journée avec un chien.
Au lendemain du drame, les traces de l’action et de l’enquête des gendarmes étaient encore visibles au sol, comme le montre une vidéo du journal local Le Courrier Cauchois.
L’agresseur s’en était déjà pris à un autre homme avant l’arrivée des gendarmes
Deux enquêtes ont été ouvertes. La première, automatique en cas d’usage de l’arme par un gendarme, est confiée à l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), et s’intéresse à l’action des militaires. La seconde, relative aux faits et notamment à l’agression qu’ont subi les gendarmes, a été confiée à la section de recherches de Rouen.
Selon 76actu, les enquêteurs ont ensuite appris que, avant l’arrivée des gendarmes, l’homme avait également agressé un autre camping-cariste. Alors qu’il regagnait son véhicule, l’homme lui aurait porté des coups dans le dos et sur une main.
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