Sept personnes de l'entourage de l'auteur de ces attentats –une femme et six hommes âgés de 23 à 34 ans– seront jugées par la cour d'assises spéciale de Paris. Aucune n'est poursuivie pour complicité. Cinq, soupçonnées d'avoir apporté leur aide à Radouane Lakdim en connaissant sa radicalisation, sont renvoyées pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Deux hommes seront jugés pour des délits connexes, l'un pour "détention d'armes", l'autre pour "non-dénonciation de crime". Parmi les principaux accusés figurent la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, un délinquant de droit commun connu pour sa radicalisation islamiste.
Le 23 mars 2018 au matin, Radouane Lakdim vole une voiture à Carcassonne, après avoir tué le passager du véhicule et blessé par balle son conducteur. Il tire ensuite sur un groupe de CRS à proximité de leur caserne et blesse l'un d'eux. A la suite de cela, il prend la route pour Trèbes, à une dizaine de kilomètres de Carcassonne, et pénètre dans le supermarché Super U. Il se présente comme un soldat du groupe Etat islamique (EI) en hurlant "Allah Akbar", et tue le boucher et un client. Arnaud Beltrame, alors lieutenant-colonel et numéro 3 du groupement de l'Aube, prend la place d'une hôtesse de caisse prise en otage. Il veut obtenir la reddition de Radouane Lakdim. Finalement, il tente de le maîtriser mais le terroriste le blesse de deux balles avant de l'égorger. Le jihadiste est abattu lors de l'assaut de l'antenne GIGN (AGIGN) de Toulouse.
Quelques jours plus tard, le 28 mars, un hommage national est rendu à l'officier de gendarmerie dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides à Paris. Il est promu colonel et commandeur de la Légion d'honneur.
(avec AFP)