Une ancienne gendarme adjointe volontaire de la brigade de Châteaubriant (Loire-Atlantique) vient d’être condamnée à six mois de détention à domicile sous surveillance électronique et à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Nantes. Elle était jugée le 16 mai 2023 pour cinq infractions commises entre les mois d’avril et décembre 2022. Elle avait notamment divulgué des informations sur une enquête en cours et consulté 45 fois la base des traitements des antécédents judiciaires à des fins personnelles. Aujourd’hui, elle ne fait plus partie de la Gendarmerie.
Elle prévient son compagnon, qui connaît l'homme visé par une plainte
Pour l’accusée, l’affaire avait éclaté suite à la plainte d’une femme pour des faits de violences, harcèlement et agressions sexuelles. L’ancien compagnon de la victime était l’homme visé par cette plainte. Peu de temps après la plainte, il l’avait contactée pour lui dire qu’il était au courant de plainte. "T’inquiète, la gendarme m’a dit", lui avait-il écrit par message. Ouest-France précise que l’homme aurait reçu une photo de la plainte via un message Snapchat.
A la barre du tribunal de Nantes, cette jeune femme de 22 ans reconnaît avoir pris connaissance de ce dépôt de plainte et en avoir parlé à son compagnon qui connaît l’homme visé par la plainte. En revanche, elle nie avoir envoyé la photo de la plainte. "Vous vous rendez compte que vous avez mis cette victime dans une position de danger extrême", lui a notamment reproché la représentante du parquet.
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Encore pour son compagnon, elle se renseigne sur un dossier de blanchiment d'argent
L’enquête de Gendarmerie a également révélé que l’ancienne militaire a aussi consulté à 45 reprises la base de traitement des antécédents judiciaires à des fins non professionnelles. Nos confrères indiquent aussi qu’elle avait déjà été frappée d’une sanction disciplinaire pour des faits similaires par le passé. Les gendarmes ont aussi découvert qu’elle s’était renseignée sur un dossier de blanchiment d’argent la veille d’une perquisition chez un couple qui appartenait à la famille de son compagnon.
Depuis ces faits, la prévenue a quitté la Gendarmerie. Le tribunal de Nantes a décidé de suivre les réquisitions et l’a condamné à six mois de détention à domicile sous surveillance électronique et à six mois de prison avec sursis. L’accusée ne pourra aussi plus exercer un emploi dans la fonction publique pendant cinq ans. Enfin, cette décision sera affichée durant deux mois dans les locaux de la brigade territoriale de Châteaubriant.