Le 5 avril 2023, en soirée, le drame a été évité de justesse, à Pierrelatte, dans la Drôme. Un gendarme a été frappé dans le dos à coup de hachette. L’assaillante, une dame âgée de 50 ans, a été placée en garde à vue pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme. Cinq militaires de la brigade de territoriale de Pierrelatte intervenaient, en soutien de l’aide sociale à l’enfance, au domicile d’une mère de famille pour aller chercher deux adolescentes qui doivent être placées dans une famille d’accueil.
Comme le souligne France Bleu, cette femme était déjà connue pour son instabilité et ne supportait pas d’être séparée de ses deux filles. Au moment où les militaires, les adolescentes et l’éducateur ont quitté le domicile, l’assaillante a alors rouvert la porte de son domicile et asséné un coup de hachette dans le dos d’un gendarme. Elle a alors immédiatement été maîtrisée par les autres militaires. Protégée par son gilet pare-balles, profondément entaillé, la victime s’en est finalement tirée avec une plaie peu profonde à l’épaule.
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La mère de famille placée en hôpital psychiatrique
Placée en garde à vue pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme, la mère de famille a été vue par médecin. Selon le parquet de Valence, cité par nos confrères, elle "doit faire l’objet de soins psychiatriques sous contrainte, dans un hôpital. Sa garde-à-vue sera levée pour permettre son entrée dans un hôpital psychiatrique".
Cette agression a suscité une vive émotion parmi les gendarmes. En effet, comme le souligne le colonel Marestin, qui commande le groupement de gendarmerie de la Drôme, l’issue aurait pu être terrible. "Je n'ai pas l'habitude de dramatiser, mais quand on voit la profondeur de la déchirure du gilet pare-balles, on se dit que les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves".
En 2022, 22 gendarmes ont été blessés en service dans le département de la Drôme. "C’est la dangerosité du quotidien, des interventions banales peuvent basculer dans une violence paroxystique", conclut le colonel Marestin.