Toute expérience est bonne à prendre. Et quand c’est avec le sourire et le soutien inconditionnel du public, c’est encore mieux. Voilà le constat que dresse le gendarme Mehdi Frère au terme du Schneider Electric Marathon de Paris. L’épreuve avait lieu dans la capitale le 2 avril 2023 au matin. Si à l’arrivée, l’athlète de la Garde républicaine n’est pas parvenu à décrocher les minima pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024, il termine dixième au classement général en 2h11’04’’ et surtout premier Français de la course. De quoi nourrir de sérieux espoirs pour la suite et notamment cette qualification pour les JO qu’il espère désormais décrocher un peu plus tard dans la saison.
Il retrouve le sourire sur la ligne d'arrivée
Une route humide, froide et ventée : aucun cadeau n’a été fait aux milliers de participants. Mehdi Frère, qui avait les minima pour Paris 2024 (2h08’’10) dans le viseur, était pourtant bien calé dans le second groupe de tête au dixième kilomètre avec notamment ce passage en 30’05’’. Puis, il a baissé de rythme au passage du semi-marathon (1h04’38’’) avant de connaître une fin de course difficile, notamment lors du délicat dénivelé des sorties de tunnel sur les quais. Dans le dur sur les derniers kilomètres des 42,195 kilomètres de course, Mehdi Frère a retrouvé le sourire au moment de franchir la ligne d’arrivée, saluant au passage les spectateurs et supporters massés tout au long de l’avenue Foch. "Comme le chrono n'était plus jouable, j'ai décidé de profiter de l'instant avec le public", a-t-il expliqué dès l’arrivée à nos confrères de L’Equipe. Le marathon de Paris a été remporté par l’Ethiopien Abeje Ayana en 2h07’15’’
#MarathondeParis 🏆 Mehdi Frère, gendarme et sportif de haut niveau à la Garde républicaine, est le premier Français 🇫🇷 [2h11’04’’] et prend la 10e place. « J’ai fait de mon mieux. C’était un jour un peu sans, mais j’ai pris beaucoup de plaisir » 📷 @amaurysport #MondayMotivation pic.twitter.com/4FfVDFB48T
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) April 3, 2023
L’incroyable séance Zatopek réalisée par deux athlètes de la Garde républicaine
Les Jeux Olympiques de Paris sont toujours à portée
Même s’il n’a pas réussi son objectif, à savoir décrocher les minima pour le marathon olympique de Paris, Medhi Frère entend se servir de cet échec pour revenir encore plus fort. "Ce n'est jamais un coup dans l'eau, c'est toujours une expérience bonne à prendre. Je n'avais fait que des parcours faciles jusqu'à maintenant. Je sais que j'ai des faiblesses dès qu'il y a du dénivelé. On apprend beaucoup plus dans les contre-performances. Il y aura pas mal d'enseignements à tirer de cette course. J’avais la volonté de me confronter à un parcours plus difficile que celui de Valence (Espagne), où j’ai l’habitude de courir. Je sais que j’ai des faiblesses dès qu’il y a un peu de dénivelé, donc je vais continuer à travailler mes points faibles".
Rien n’est perdu pour Mehdi Frère dans la course aux minima olympiques pour Paris 2024. En effet, le Garde républicain pourrait retenter sa chance, plus tard dans la saison, lors des Mondiaux de Budapest, voire en fin d’année lors du marathon de Valence, une épreuve qu’il affectionne particulièrement.
Pour rappel, Mehdi Frère a réalisé une excellente première partie de saison. Fin février, il avait décroché la seconde place du semi-marathon de Naples en Italie. Fin 2022, à Valence, il était également devenu le troisième performeur français de tous les temps sur cette discipline, en bouclant les 21,1 kilomètres en 1h00’44’.