Le suspect du tir sur un gendarme de l'antenne-GIGN de Guyane, tué lors d'une opération contre l'orpaillage illégal le 25 mars en Guyane, a été transféré en Martinique où il a été mis en examen et placé en détention provisoire le 13 avril. L'homme, âgé de 20 ans et de nationalité brésilienne, avait été interpellé le samedi 8 avril dans la forêt guyanaise après avoir fait part de son intention de se rendre.
"Il se trouvait dans une situation assez catastrophique dans la forêt", avait précisé, au début de cette semaine, Clarisse Taron, la procureure de la République de Fort-de-France, ajoutant que l'homme s'était dénoncé "en demandant en échange d'avoir la vie sauve".
Placé en détention provisoire
Présenté jeudi à un juge d'instruction de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, le jeune homme a été mis en examen pour "homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs". Il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique.
Le gendarme du GIGN Arnaud Blanc, 35 ans, a été mortellement blessé par balles alors qu'il participait à une opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane, non loin de Maripasoula. Pacsé, le militaire était père de deux enfants. Lors d'une cérémonie d'hommage, le 31 mars à Satory, Emmanuel Macron a salué la mémoire d'un homme "souriant et libre", d'un "soldat de la loi".
Par ailleurs, selon le média guyanais Guyane 1, citant des médias brésiliens, l'organisation internationale de police criminelle Interpol a émis des mandats de recherches au nom de quatre membres brésiliens de la faction criminelle à laquelle appartiendrait le suspect mis en examen. Selon la police brésilienne, deux d'entre eux ont déjà été aperçus dans l'Etat d'Amapá, situé de l'autre côté du fleuve Oyapock, qui marque la frontière entre les deux pays.
"Les membres de la faction n'étaient pas des mineurs. Il s'agit d'une faction qui exerce des pressions sur les mineurs, les effraie, les menace, leur fait payer des droits d'extraction et leur vole leur or. La faction agissait comme une sorte de milice à l'intérieur des mines", a déclaré le délégué de la police civile à Oiapoque (Amapa), Charles Corrêa, à Globo.
(Avec AFP)