Elle avait été saisie le 28 mars et, depuis, ses conclusions étaient très attendues. L’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) a rendu son rapport sur les deux tirs de lanceur de balles de défense (LBD) par deux gendarmes, depuis des quads, lors de la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les "méga bassines". Les tirs avaient été effectué le 25 mars, en début d’après-midi, et n’avaient touché personne.
Selon France-info, qui en révèle le contenu ce mercredi, cette enquête administrative conclut à l’absence de faute des deux militaires concernés. L’IGGN a rendu ses conclusions en se fondant "sur le témoignage des gendarmes, auteurs des tirs", ainsi que sur l’enregistrement audio et vidéo de leurs caméras-piéton, précise le site d’information.
Alors qu’ils tentaient de prendre à revers et de disperser les manifestants les plus violents, les gendarmes se sont en effet retrouvés encerclés par des Black blocs et ont alors tiré dans une situation de "péril avéré" selon le rapport. Pour l’IGGN les gendarmes qui ont usé de leur LBD, depuis un quad, à l’arrêt pour l’un et en mouvement pour l’autre, étaient dans "une nécessité absolue de se défendre", alors qu'ils "étaient attaqués sur tous les fronts".
Haches, machettes et couteaux
L’IGGN souligne le contexte particulièrement violent de la manifestation, et notamment le fait que certains manifestants étaient armés de "haches, machettes" ou encore de "couteaux".
Face à ce niveau de détermination et alors qu’ils recevaient "une pluie de pierres", les gendarmes ont "fait preuve d'un extrême sang-froid", estime l’organe de contrôle interne de la Gendarmerie. Ils n’ont d’ailleurs pas cherché à cacher l’usage du LBD depuis leurs quads puisqu’ils en ont immédiatement rendu compte à leur hiérarchie.
Les gendarmes bénéficient du soutien de leur patron, le général d’armée Christian Rodriguez, qui a assuré au ministre de l’Intérieur dans sa lettre accompagnant le rapport, que ses hommes avaient agi avec "proportionnalité et discernement".