A Vougy, en Haute-Savoie, un homme de 59 ans a été abattu par les gendarmes dans la nuit du 5 au 6 avril 2023. Selon le parquet de Bonneville, la victime était munie d’un couteau de cuisine et menaçait les militaires. La garde à vue des gendarmes, impliqués dans les tirs, a été levée. Saisies, la Section de recherches de Chambéry et l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) poursuivent leur enquête.
Les gendarmes aspergés au visage avec de l’eau de javel
Comme le souligne Le Dauphiné Libéré, cette nuit-là, les gendarmes ont été contactés par le voisin car un homme "muni d’un couteau, schizophrène", hurlait et cherchait à rentrer chez lui. Mais, selon le parquet de Bonneville, les militaires ont été agressés dès leur arrivée sur place par l’individu. Muni d’une lame de cuisine de 18 centimètres et menaçant, il les a aspergés au visage avec de l’eau de javel. "Les militaires répliquaient par un tir de pistolet à impulsion électrique et un tir de lanceur de balle de défense (LBD, ndlr), moyens de défense intermédiaires qui ne produisaient aucun effet sur leur agresseur", poursuit le parquet.
Dans la Drôme, un gendarme frappé à la hachette
Les gardes à vue des gendarmes levées
Rapidement, des renforts se sont rendus sur place. Défavorablement connu des services de la Gendarmerie et de la Justice, l’individu s’est ensuite retranché dans son domicile où il a essayé d’allumer un incendie. A l'aide d’un extincteur, les gendarmes ont tenté d’éteindre les flammes mais ont de nouveau été agressés par l’homme. Ils ont alors décidé de répliquer par un tir de LBD, avant de finalement faire usage de leurs armes de dotation. La victime a été touchée par trois balles, dont une l’a mortellement atteint au niveau de l’abdomen. Le décès de l’homme a été déclaré sur place.
Deux gendarmes ont aussitôt été placés en garde à vue pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Les "caméras piétons" qu’ils portaient au moments des faits ont été saisies afin d’être analysées. Le Dauphiné Libéré indique que les gardes à vue des deux militaires ont ensuite été levées le soir-même, après une mise en situation sur les lieux en présence des experts balistiques de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Le parquet indique que les investigations sont toujours en cours. La famille du défunt a porté plainte contre les forces de l’ordre.