A un peu plus d’un an des jeux Olympiques de Paris, la gendarme Althéa Laurin marque une nouvelle fois les esprits. Pour la première fois de sa carrière, elle vient d’être sacrée championne du monde de taekwondo dans la catégorie des moins de 73 kilos. L’épreuve se déroulait à Bakou, en Azerbaïdjan, le 30 mai 2023.
Deux ans après une médaille de bronze aux jeux Olympiques de Tokyo
La maréchale des logis Althéa Laurin est désormais sur le toit du monde. En finale, elle a dominé la Britannique Rebecca Mc Gowan, adversaire qu’elle avait déjà battue en championnat d’Europe. Deux ans après avoir obtenu sa médaille de bronze lors des jeux Olympiques de Tokyo en 2021, l’athlète de 21 ans obtient le plus grand titre de sa jeune carrière. Outre ces performances, elle était déjà championne d’Europe junior en 2017, championne du monde junior 2018 et championne d’Europe en titre.
Fidèle à elle-même, l’athlète ne s’emballe pas et garde la tête sur les épaules. Comme toujours, peu importe l’adversité ou son état de forme, elle s’est fixé l’objectif de finir la compétition sur la première marche du podium. "Je pense que ça s’explique par mon état d’esprit, à chaque compétition que je fais, j'essaye de me préparer pour le mieux. Dans l’idéal, c'est la médaille d’or et tout se passe pour le mieux mais pendant la journée de compétition, on rencontre des difficultés, pendant la préparation aussi. Il faut relativiser et comprendre pourquoi et réussir à s’adapter et je pense que c’est ça qui fait ma force aussi", explique sur Franceinfo Outre-mer. "La seule pression que je peux ressentir, c’est celle des objectifs que je me fixe".
Taekwondo, les athlètes de la défense en haut de l’affiche
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— Laurin Althéa (@AltheaLaurin) June 2, 2023
Elle incarne l'avenir de la discipline
Signe que la gendarme et athlète de l’armée des Champions incarne bel et bien l’avenir du taekwondo tricolore et mondiale, cela faisait dix que la France n’avait pas eu de champion du monde dans cette discipline. Le jour de son titre, une autre française a également été sacrée championne du monde (Magda Wie-Hénin en moins de 67 kg).
Depuis sa médaille de bronze, à 20 ans, aux jeux Olympiques de Tokyo, Althéa Laurin monte en puissance et confirme tout son potentiel au niveau international. Ce premier titre de champion du monde est une suite logique, une étape de plus dans sa marche vers le titre olympique qu’elle vise à Paris en 2024. L’or dans moins de deux ans, "c’est dans la lignée, et dans l’ordre des choses", explique-t-elle encore. A peine le temps de savourer ce titre, elle se en lice, la semaine prochaine, lors du Grand Prix international de Rome.