Armé d’un fusil de chasse, un homme s’est présenté devant la caserne de gendarmerie de Castillonnès (Lot-et-Garonne), mardi 11 juillet 2023, vers 7 heures du matin. Il a tout d'abord tiré à deux reprises devant l’entrée, puis il a réussi à s’introduire dans la cour du bâtiment et a réitéré son geste avant de prendre la fuite. Aucun blessé n’est à déplorer, mais les familles des militaires ont dû être mises à l’abri.
Un homme, habitant à proximité, a été interpellé peu après les tirs. Une enquête a été ouverte pour en savoir plus sur les motivations du suspect. Propriétaire des locaux de la caserne, le conseil départemental du Lot-et-Garonne envisage de déposer plainte.
Les familles mises hors de danger
Comme l’expliquent nos confrères de La Dépêche, l’homme arrêté est soupçonné d’avoir tiré deux coups de feu sur le bâtiment depuis l’extérieur. Puis, il aurait escaladé une grille pour atteindre la cour. Trois impacts de balle ont été retrouvés sur le mur de la bâtisse où sont installés les militaires et leurs familles. Ces dernières étaient d’ailleurs, pour la plupart, présentes, quand le tireur a agi avec un fusil de chasse de calibre 12 et des munitions prévues pour le grand gibier. Immédiatement, les gendarmes se sont organisés pour mettre les familles hors de danger. Les appartements pourraient avoir été pris pour cible.
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Le suspect appréhendé et en état d'ébriété
Dès les premiers tirs, les gendarmes de Castillonnès ont prévenu leurs collègues de la brigade de Monflanquin, située à une vingtaine de kilomètres, qui sont ensuite intervenus au domicile du suspect qui avait été identifié par des témoins. Le tireur présumé, qui habite juste à côté de la caserne, s’est rendu sans heurts. Il était en état d’ébriété au moment de son arrestation.
Un dispositif d'intervention, placée sous le commandement du colonel Emmanuel Houzé, commandant le groupement du Lot-et-Garonne, s'est rapidement mis en route. Il était notamment constitué d'une unité spécialisée, ainsi que d’un hélicoptère de la Gendarmerie. Mais finalement, ces renforts se sont avérés inutiles et les forces d’intervention extérieures ont rebroussé chemin quand elles ont eu connaissance de l'arrestation du suspect par les gendarmes de Monflanquin.
Selon nos confrères, l’homme interpellé vivait en marge de la société au sein de ce village du Lot-et-Garonne. Il était connu des services de gendarmerie, sans forcément en être un "client régulier". Une enquête a été ouverte pour connaître ses motivations. Dans les heures qui ont suivi les faits, les techniciens en investigations criminelles ont procédé aux relevés sur place, accompagnés de leurs collègues de la brigade de recherches de Villeneuve-sur-Lot. Plusieurs témoins ont également été auditionnés. Le conseil départemental du Lot-et-Garonne, qui est propriétaire des bâtiments de la caserne, devait porter plainte.