En déplacement à Mons-en-Bareuil (Nord), dans son département de naissance, le ministre de l'Intérieur annonce pour ce jeudi 29 juin 2023 au soir, un dispositif exceptionnel de maintien de l'ordre.
Quand on sonne la mobilisation général des forces du maintien de l'ordre, ce sont toujours les endarmes mobiles qui sont au premier rang….
Dans la foulée de la réunion d'une cellule interministérielle de crise Place Beauvau, convoquée par Emmanuel Macron, les ministres sont partis sur le terrain: la Première ministre à Garges-les-Gonesses (Val d'Oise), le garde des sceaux à Fresnes (Val-de-Marne) et le ministre de l'Intérieur à Mons-en-Baroeul (Nord). Autant de lieux qui portent les stigmates des violences de la nuit précédente, consécutives à la mort d'un jeune franco-algérien, tué par balle par un policier, lors d'un contrôle routier qui a très mal tourné. Bilan annoncé par le ministère de l'Intérieur : "pour la seule nuit dernière, 180 personnes ont été interpellées, 170 policiers et gendarmes blessés, et plusieurs bâtiments publics "incendiés ou attaqués".
Responsable suprême du maintien de l'ordre
Le ministre de la Place Beauvau a annoncé pour ce soir un dispositif d'une ampleur exceptionnelle: 40.000 gendarmes et policiers (dont 5.000 à Paris, contre 2.000 la nuit passée). Cinq fois plus que mercredi soir sur toute la France. De quoi, espère-t-il, étouffer dans l'oeuf les émeutes et éloigner ainsi le spectre des événements de 2005, démarrés à Clichy-sous-Bois, qui avaient duré trois semaines.
Le parquet de Nanterre a ouvert jeudi une information judiciaire pour "homicide volontaire" à l'encontre du policier auteur du coup de feu. Le policier, un motard âgé de 38 ans, doit être présenté dans la journée à deux magistrats instructeurs en vue de son inculpation, a précisé le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache lors d'une conférence de presse. "Le parquet considère que les conditions légales d'usage de l'arme ne sont pas réunies", a souligné le procureur. Il a d'ailleurs requis le placement en détention du policier, un choix rarissime dans ce genre d'affaire. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a quant à lui demandé la suspension administrative du policier.