<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Les gendarmes face au mystère de la disparition d’Emile

Photo : Emile, deux ans et demi, a disparu mystérieusement le samedi 8 juillet.

24 juillet 2023 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Les gendarmes face au mystère de la disparition d’Emile

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L’enquête s’annonce difficile pour les gendarmes de la section de recherches de Marseille. Cela fait désormais plus de trois semaines qu’Emile, un petit garçon de deux ans et demi, est introuvable. Il était gardé par ses grands-parents dans leur maison du Vernet, un petit village des Alpes-de-Haute Provence, lorsqu’il a disparu le samedi 8 juillet, […]

L’enquête s’annonce difficile pour les gendarmes de la section de recherches de Marseille. Cela fait désormais plus de trois semaines qu’Emile, un petit garçon de deux ans et demi, est introuvable. Il était gardé par ses grands-parents dans leur maison du Vernet, un petit village des Alpes-de-Haute Provence, lorsqu’il a disparu le samedi 8 juillet, vers 17h15.

Après l’enquête de flagrance, ouverte le dimanche, une enquête préliminaire a été lancée, avant qu’une information judiciaire, confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence, ne soit ouverte. Le parquet de Dignes-les-Bains a précisé que “toutes les pistes” restaient envisagées, “aucune n’étant ni exclue ni privilégiée”, que ce soit donc l’égarement de l’enfant, un enlèvement, un accident ou encore un homicide. Aucun élément ne vient toutefois caractériser la piste familiale, une hypothèse de travail classique dans ce genre d'affaires, avait précisé le parquet.

Battues

L’ouverture d’une information judiciaire était nécessaire au vu de la masse “considérable” d'éléments recueillis durant les investigations. Les gendarmes, aidés de nombreux volontaires – en tout ils étaient 800 militaires, pompiers, randonneurs, chasseurs ou simples voisins – ont commencé par organiser des battues pour retrouver l’enfant sur 97 hectares de champs, de bois et de terrains escarpés, soit l’une des plus “importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite”, affirme le parquet. 

Des gendarmes mobiles de Gap sont par exemple venus en renfort pour inspecter les presque 2 kilomètres de route entre le Haut-Vernet et le village du Vernet, une vérification faite “par sécurité”. De même, les gendarmes du peloton de haute-montagne, des équipes cynophiles et un hélicoptère ont été mobilisés pour la traque. Les gendarmes ont aussi fouillé la trentaine de maisons du village, qui compte 125 habitants, tous interrogés, et ont relevé le bornage de 1600 lignes téléphoniques dans le secteur au moment de la disparition de l’enfant. Les enquêteurs se sont également intéressés à plusieurs pistes, comme cette odeur suspecte décelée près du hameau ou un feu signalé près d’une cabane d’alpage.  

“En 37 ans de carrière, je vous assure que c’est du jamais vu”, s’est désolé le commandant de la compagnie auprès du Figaro, interrogé à la fin des six jours de recherches intensives. “On s’en voudra éternellement” si l’opération de ratissage était passée à côté de l’enfant, confiait-il également.

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Premier jour de vacances

Emile venait d’arriver au Haut-Vernet quand il a disparu de la maison de ses grands-parents maternels, c’était son premier jour de vacances d’été. Sa mère était présente, ainsi que plusieurs de ses frères et sœurs. Ce sont deux voisins qui l’ont vu sortir de la maison tout seul, vers 17h15. Originaire des Bouches-du-Rhône, la famille d'Emile, une famille catholique très pratiquante, passe ses vacances aux Haut-Vernet depuis une vingtaine d’années, un hameau bien connu des gendarmes, les montagnes qui le surplombant étant celles où s’était crashé l’avion de ligne de la Germanwings

“Notre seul espoir à présent, c'est qu'il ait été enlevé et qu'il soit vivant, confiait il y a dix jours le maire du village, François Balique, au Figaro. C'est la dernière chose qu'on peut espérer et c'est déjà terrible. Il n'a pas pu survivre seul dans la nature, ça c'est certain.” Pour rendre un peu de sa sérénité au village et protéger la famille d’Emile, l’élu avait du prendre un arrêté d’interdiction d’accès au hameau pour éviter tout risque de tourisme de voyeurisme. “Nous avons besoin de calme, ajoutait-il, même si la période d’attente jusqu’au résultat de l’enquête est pénible.”

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