Pour beaucoup, l’été est synonyme de vacances, de chaleur, de soleil… mais pour la Gendarmerie, c’est une période parmi les plus chargées de l’année. Et pas que du point de vue opérationnel. Dans les état-majors aussi ça bouge, puisque l’été est la saison de la traditionnelle valse des commandements, parfois surnommé "mercato" en référence aux mouvements dans les clubs sportifs. Comme chaque année, L’Essor dresse un panorama des principaux changements de patrons. On commence avec les commandants de groupements de gendarmerie départementale, région par région.
Auvergne-Rhône-Alpes
Après l’arrivée du général de corps d’armée Christophe Marietti à la tête de la région de gendarmerie d’Auvergne-Rhône-Alpes le 1er avril 2023, c’est au tour de l'échelon inférieur, les groupements, de voir certains patrons changer. Cette année, quatre des douze groupements de gendarmerie départementale que compte la région sont concernés.
En Isère (38) tout d'abord, le général Yann Tréhin, promu divisionnaire, rejoint Marseille où il devient le commandant adjoint de la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Il est remplacé par le colonel Frédéric Massip, dernièrement en poste à l’ambassade de France en Jordanie où il était attaché de sécurité intérieure. Ce n’est pas son premier commandement de groupement puisqu’il avait auparavant déjà commandé le groupement de gendarmerie départementale du Morbihan entre 2016 et 2019.
Du côté de la Loire (42), le colonel Erwan Hénault quitte le département et même France cet été pour rejoindre à compter du 1er août la Suède, où il devient attaché de sécurité intérieure auprès de l'ambassade de France à Stockholm. Pour le remplacer, le colonel Sébastien Jouglar arrive de la direction générale de la Gendarmerie (DGGN), où il était ces dernières années, chef du bureau de la synthèse budgétaire à la sous-direction administrative et financière.
Comme son voisin de la Loire, le colonel Maxime Viornery, arrivé à l'été 2020 à la tête des gendarmes de Haute-Loire (43), va quitter son commandement cet été. Son départ est prévu avant le 1er août 2023, date à laquelle il prendra les fonctions de chargé de mission au sein de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes. C’est le colonel Christophe Marboutin, actuel chef du bureau de la formation à la sous-direction des compétences de la DGGN qui prendra la suite. Avant d'être affecté à la DGGN, le colonel Marboutin avait notamment servi au sein de la Délégation aux coopérations de sécurité, du ministère de l'Intérieur.
Dans le Rhône (69), le colonel Benoît Villeminoz prépare actuellement ses valises pour rejoindre l’Ecole militaire, à Paris, où il intègre l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) en qualité d'auditeur pour y suivre la 3e session nationale, et notamment la 76e majeure "politique de défense". Il est remplacé à compter du 1er août 2023 par la colonelle Sylvia Saint-Cierge, actuellement cheffe du bureau de la prévention et des partenariats de sécurité à la direction générale de la Gendarmerie (DGGN).
Sept gendarmes à la session 2023-2024 de l’IHEDN
Bourgogne-Franche-Comté
Les mouvements n'ont pas attendu l'été pour débuter en région Bourgogne-Franche-Comté, avec le départ du général Édouard Hubscher, ayant cédé sa place, début juin 2023, au général de brigade Sylvain Laniel, en tant que commandant de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté et commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Côte d’Or (21). Dernièrement, le général Laniel occupait les fonctions de commandant en second de la région d’Occitanie et commandant du groupement de gendarmerie départementale de l’Hérault. Avant cela, il avait assuré d’autres missions de commandement, à la tête du détachement des Iles Wallis et Futuna de 2001 à 2004, du groupement du Morbihan de 2010 à 2014. Autres expériences marquantes, il avait servi en qualité d'attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France en Afghanistan de 2014 à 2016, puis au sein du cabinet du ministre des Armées, notamment comme adjoint Gendarmerie du chef de cabinet militaire de la ministre des Armées, conseiller Gendarmerie et sécurité intérieure de la ministre de 2017 à 2020.
Dans le Jura (39), les gendarmes du groupement ont rendu fin juin un vibrant hommage à leur chef, le colonel Frédéric Huguet, qui s'apprête à quitter le département pour rejoindre, au 1er août 2023, le service de la transformation de la direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN), à Issy-les-Moulineaux. Son remplaçant est le colonel Frederik Sauge-Merle qui arrive du groupement voisin du Doubs où il était, ces dernières années, commandant en second. Le n°2 du groupement du Jura, le lieutenant-colonel Sébastien Arnaud quitte également le département pour rejoindre Lyon. Il est remplacé par l'actuel officier adjoint-commandement, le lieutenant-colonel Thierry Drouard.
En Saône-et-Loire (71), le colonel Guillaume Dard rejoint le cabinet du directeur général de la Gendarmerie, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et transmet son commandement au colonel Tomica Lukic qui arrive du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
Enfin dans l'Yonne (89), le colonel Christophe Plourin rejoint le commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire (Cossen), basé à Maisons-Alfort. Bien qu'aucune installation nucléaire ne se situe dans le département de l'Yonne, trois centres de production l'entourent et se trouvent à moins de 20Km des limites du département. Et ça, le remplaçant du colonel Plourin le sait bien. Il s'agit du colonel Nicolas Nanni, qui, après avoir entre autres commandé de 2011 à 2015 le peloton spécialisé de protection de la Gendarmerie (PSPG) de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), était depuis 2020, officier de liaison auprès de la très sensible mission sécurité de la division production nucléaire d'EDF. Par ailleurs, le département n'est pas une terre inconnue pour Nicolas Nanni, puisqu'il a dirigé la compagnie de gendarmerie départementale de Sens, de 2017 à 2020.
Un nouveau gendarme officier de liaison à EDF à la mission de sécurité des centrales nucléaires
Bretagne
Seul un changement est à signaler du côté des groupements bretons. Et ça se passe du côté du chef-lieu régional, en Ille-et-Vilaine (35). Le colonel Sébastien Jaudon rejoint la direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), au ministère de l’Intérieur, en tant que conseiller sécurité intérieure. C’est le colonel Nicolas Bénévent qui lui succède, précédemment en poste à la direction générale de la Gendarmerie et plus précisément au Service d’information et de relations publiques des armées – Gendarmerie (Sirpa-G), à la tête du bureau médias.
Centre-Val de Loire
La région de gendarmerie Centre-Val de Loire, commandée depuis 2021 par le général de division Christophe Herrmann, s'apprête à changer de patron, ce dernier étant sur le point de rejoindre la 2e section des officiers généraux. Pour lui succéder à la tête de la région, mais également du groupement du Loiret (45), l'arrivée du général de division Philippe Ott (actuellement commandant adjoint de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud, à Marseille, et de la région de gendarmerie Paca) est annoncée.
Deux autres changements vont aussi intervenir au niveau des groupements qui composent la région. En Indre-et-Loire (37) tout d'abord. Ce n'est d'ailleurs pas seulement le groupement que s'apprête à quitter le colonel Fabrice Ars, mais également le territoire national. Il part en effet en Italie, et plus précisément à Rome, le 1er août 2023, en qualité d’auditeur aux cours supérieurs des formations de cadre dirigeant des forces de sécurité italiennes – l’équivalent du Centre des hautes études militaires (Chem) français. Il sera remplacé à cette date par le colonel Thibaud Friedling, actuellement chef du bureau parcours-mobilité à la DGGN.
Non loin de là, dans le Loir-et-Cher (41), le colonel Samuel Joguet quitte lui aussi le commandement du groupement. Il rejoint la DGGN, où il devient sous-directeur adjoint en charge de l’anticipation opérationnelle. Il est par ailleurs admis à suivre la 3e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2023-2024), au sein de la 3e majeure défense et sécurité économiques. C'est le colonel Benoît Chevillard, actuellement adjoint au chargé de la fonction opération-emploi au sein du cabinet du DGGN, qui lui succède.
Grand Est
Quatre des neuf groupements de la région de gendarmerie Grand Est changent de patron cet été.
Dans les Ardennes (08) tout d'abord, où le colonel Laurent Le Coq a fait ses adieux au groupement de gendarmerie départementale des Ardennes, lors d’une cérémonie, fin juin 2023. C'est le colonel Richard Pelatan qui le remplace. Ce dernier était depuis 2020 à la tête du bureau de la défense et sécurité nationales, au sein de la sous-direction de l’emploi des forces de la DGGN.
Le colonel Eric Luzet quitte la Haute-Marne (52) et le Grand Est pour rejoindre le grand sud… Il devient dès cet été, chef de la division zonale des opérations et de l’emploi pour la zone de défense et de sécurité Sud, à Marseille, en charge notamment de planifier la conduite des opérations et de suivre l’activité opérationnelle pour la Gendarmerie. Son remplaçant est le colonel Rémy Nollet, qui arrive de la direction générale de la Gendarmerie, et plus précisément du service de la transformation où il était chef du département de la prospective et de l'innovation. Une affectation au cours de laquelle cet officier polytechnicien avait mis a profit son temps personnel pour publier un livre "Face à la mort, le témoignage inédit d'un gendarme", aux éditions du Rocher.
En Moselle (57), le général de brigade Eric Matyn quitte le Grand Est pour rejoindre l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN), en tant que commandant en second. Pour lui succéder, le colonel Marc Payrar arrive des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ainsi que celui de la Transition énergétique, où il était chef adjoint du service du haut fonctionnaire de défense et de sécurité et d'intelligence économique. Ce poste est commun aux deux ministères. Marc Payrar est nommé dans la 1ère section des officiers généraux par la même occasion. Il arrive donc à la tête du groupement avec le grade de général de brigade.
Enfin, au groupement du Haut-Rhin (68), le colonel Alexandre Jeaunaux cède sa place cet été. À compter du 1er août, il rejoint le ministère de la Transition écologique au poste de haut fonctionnaire de défense et de sécurité et d'intelligence économique adjoint, qu'occupait le colonel Payrar (qui arrive en Moselle, comme évoqué plus haut). Le colonel Maxime Beaumont arrive à la même date pour le remplacer. Il était ces dernières années à la tête du groupement de gendarmerie mobile II/5 de Chambéry. Il passe ainsi de la "jaune" à la "blanche" avec ce nouveau commandement.
Hauts de France
En région de gendarmerie des Hauts de France, trois groupements changent de commandants au cours de l'été.
Celui de l'Aisne (02), tout d'abord, où le colonel Gilles Isabelle rejoint la Mission des hauts potentiels de l'Arme, à la direction générale de la Gendarmerie (DGGN). Il sera remplacé, à compter du 1er août, par le colonel Stéphane Aurousseau, actuellement chef du bureau de la sécurité des mobilités, rattaché à la sous-direction de l'emploi des forces de la DGGN.
Bien qu'étant à la tête du groupement de gendarmerie départementale du Pas-de-Calais (62) depuis l’été 2020, le général de brigade Frantz Tavart ne transmettra pas son flambeau cet été. D'après nos informations, il ne devrait pas quitter les Hauts de France cette année.
Enfin, et c'est une information qui nous est parvenue tardivement, le groupement de gendarmerie départementale de la Somme (80) change lui aussi de patron en ce mois d'août 2023. Commandé ces dernières années par le général de brigade François-Xavier Martin, c'est désormais le colonel Marc Jankowski qui en a les rênes. Ce dernier l'a annoncé sur le réseau social professionnel LinkedIn. Il arrive de la DGGN où il était chef du bureau du contentieux et de la protection fonctionnelle. Le général Martin rejoint quant à lui Rouen, où il devient commandant en second de la région de gendarmerie de Normandie, commandant en second du groupement de la gendarmerie départementale de la Seine-Maritime.
Ile-de-France
Plusieurs arrivées sont signalées au niveau de la région de gendarmerie d'Ile-de-France. Côté groupements, seul celui de Seine-et-Marne (77) doit changer de patron avec le départ annoncé du colonel Michaël Fumery. Celui-ci
rejoint le Commandement du soutien opérationnel de la Gendarmerie nationale (ComSopGN), à la tête du service de traitement de l'information gendarmerie (STIG), le "data center de la Gendarmerie", à Rosny-sous-Bois. Il est remplacé par la colonelle Mélisande Durier, qui était affectée depuis l'été 2022 au cabinet du directeur général de la Gendarmerie, en tant que conseillère officiers. Elle avait pour mission principale, l'information du DG sur "l'état du moral des officiers ou sur des problématiques liées à leurs corps". L'année d'avant, elle avait suivi le douzième cycle supérieur "Ariane" (2021-2022) de l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI).
Normandie
En région de gendarmerie de Normandie, seul un des cinq groupement est concerné par un changement de tête cet été. Depuis le 1er juillet, le colonel Christophe Junqua a quitté son commandement du groupement de gendarmerie départementale du Calvados (14) pour rejoindre l’Inspection générale des armées – Gendarmerie (Igag) où il devient chargé d’étude et devrait notamment travailler sur le sujet de la lutte informationnelle. C’est l’actuel n°2 du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), le colonel David Cazimajou, qui le remplace dans le Calvados. Ce dernier va notamment avoir comme défi immédiat la préparation des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie, événement majeur qui devrait attirer dans le département de très nombreuses autorités et personnalités internationales aux alentours du 6 juin 2024, à l’aube des Jeux Olympiques.
Nouvelle Aquitaine
Dans l'une des plus importantes région de gendarmerie nouveau format, la Nouvelle Aquitaine, trois des douze groupements changent de direction.
Fin juillet 2023, le colonel Pierre-Henri Crémieux quittera le groupement de gendarmerie départementale de Charente (16). Il reste toutefois dans la région puisqu’il devient chargé de projet au sein de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, en tant que chef du pôle déontologie. Son remplaçant est le colonel Cédric de Penfentenyo de Kervéréguin, qui arrive de région parisienne où il était détaché en tant que conseiller sécurité à la direction de la prévention et de la protection du groupe Renault, à Boulogne-Billancourt.
Plus loin dans les terres, le colonel Eric Cabioch quitte le groupement de la Creuse (23) pour la région de gendarmerie d’Ile-de-France où il va prendre la direction de la division zonale des opérations et de l’emploi (DZOE). Il est remplacé par le colonel Bruno Graffouillière, qui arrive quant à lui de la DGGN où il était à la tête du Bureau de la préparation et du pilotage de la masse salariale, un service qui dépend de la direction du soutien et des finances de l'Arme.
Enfin, le général de brigade Arnaud Girault, commandant le groupement de la Vienne (86), partant pour la Haute-Garonne et l'Occitanie, vient d'être remplacé il y a quelques jours par le colonel Philippe-Alexandre Assou, dernièrement en poste au Commandement de la Gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), également ancien officier de presse du Sirpa-G.
Occitanie
Une fois n'est pas coutume, c'est logiquement dans la région la plus vaste, l'Occitanie, que le plus grand nombre de changements de commandants de groupement est attendu.
Au chef-lieu régional tout d'abord, le général de brigade Arnaud Girault, a été nommé le 1er juin 2023, général adjoint au commandant de la région de gendarmerie d'Occitanie et commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Garonne (31). Comme évoqué auparavant, il était ces dernières années le patron des gendarmes de la Vienne, et commandant en second de la région de gendarmerie de Poitou-Charentes.
Du côté de l'autre capitale régionale, Montpellier, le général de brigade Sylvain Laniel a lui aussi déménagé ses affaires au groupement de l'Hérault (34) pour rejoindre la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté et le groupement de gendarmerie départementale de la Côte-d'Or qu'il commande depuis le 1er juin 2023. Le commandement héraultais est depuis resté vacant, avant l’arrivée de son successeur, le colonel Thomas Deprecq, prévu cet été. Cet officier, issu des Troupes de marine de l’Armée de Terre, était dernièrement l’adjoint au commandant du groupement de gendarmerie de Martinique, à Fort-de-France depuis 2020. Avant cela, il avait notamment commandé le groupement des Hautes-Pyrénées.
Un peu plus au nord, dans le Lot (46), le colonel Philippe Phavorin doit également quitter son commandement pour rejoindre le service des ressources humaines de l'Arme, au sein de la Direction des personnels militaires de la Gendarmerie (DPMGN), à la Direction générale (DGGN). Selon nos informations, son remplaçant à la tête du groupement pourrait être le colonel Bertrand Loddé, précédemment chef de la mission d’appui et de coordination logistique de la direction des soutiens et des finances à la DGGN, qui vient de suivre la 34e session nationale «sécurité et justice» (2022-2023) de l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur.
Même situation au groupement du Tarn (81), où le colonel Nicolas Ledet, va quitter ses fonctions fin juillet. Il rejoint l'état-major de l'Inspecteur général des armées – Gendarmerie (IGAG), en tant que chef du pôle "études et enquêtes". Pour lui succéder, le colonel Jean-Michel Doose arrive de Nice où il était conseiller aux affaires territoriales de la région de Gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais où il assumait ces derniers temps les fonctions de commandant en second du groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes. Dans le cadre de l'incitation à la mobilité extérieure mise en place au sein de l'Arme, il avait été détaché en tant que directeur de cabinet du préfet de Savoie entre 2018 et 2020.
Enfin, dans le Tarn-et-Garonne (82), le colonel Stéphane Authier rejoint la DGGN. Il est remplacé par le colonel Marc De Rémond Du Chélas, actuellement adjoint au sous-directeur de l'anticipation opérationnelle à la direction des opérations et de l'emploi de la DGGN.
Pays de la Loire
À la tête de la région de gendarmerie des Pays de la Loire et du groupement de gendarmerie départementale de Loire-Atlantique (44) depuis 2020, le général de division Roland Zamora s'apprête à rejoindre la 2e section des officiers généraux après une fin de carrière pour le moins agitée, entre les manifestations contre la méga bassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et les tensions à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). C'est l'actuel commandant en second de la région de gendarmerie et du groupement, le général de brigade Laurent Le Gentil qui prendra la suite dès le 1er août 2023, promu par la même occasion au grade de général de division. Stéphane Fauvelet, lui-aussi promu, au grade de général de brigade, est quant à lui nommé commandant en second de la région de gendarmerie des Pays de la Loire, commandant en second du groupement de gendarmerie départementale de la Loire-Atlantique.
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Du côté de la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur, les groupements littoraux sont épargnés par les changements de direction cet été. C'est en revanche dans les massifs que les choses bougent.
Les quelque 600 gendarmes (dont 190 réservistes) du groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence (04) vont ainsi changer de patron. Le colonel Ewens Millet rejoint l’ambassade de France en Jordanie où il sera attaché de sécurité intérieure. Son remplaçant est le colonel Pierre-Yves Bardy, qui arrive de l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) de Melun, où il commandait la division de la formation initiale.
Dans les Hautes-Alpes (05), le colonel Lionel Bounéo
u quitte la tête du groupement. Il rejoint la direction générale de la Gendarmerie pour un “poste important dans le domaine de l’informatique”, indique BFM Dici. Pour lui succéder, le colonel Jérôme Grange passe d’un massif alpin à un autre, puisqu’il commandait dernièrement le Centre national d'instruction de ski et d'alpinisme de la Gendarmerie (Cnisag) de Chamonix, en Haute-Savoie.
Outre-mer
Quelques changements sont à signaler cet été parmi les commandements ultramarins.
À l'autre bout du monde, ça va bouger au commandement de la Gendarmerie pour la Polynésie française (ComGend-PF). Le général de brigade Frédéric Saulnier va laisser sa place à son adjoint, le colonel Grégoire Demézon.
Arrivé au ComGend de La Réunion en 2020, le général Pierre Poty sera bientôt de retour en Ile-de-France, mais il gardera toutefois un pied dans l’outre-mer puisqu’il va devenir le n°2 de cet important commandement de la Gendarmerie, basé à Maisons-Alfort. Comme l'a confirmé le général Poty, c’est le colonel Frédéric Labrunye, actuellement conseiller au sein du cabinet du directeur général de la Gendarmerie, en matière de prospective et de stratégie, qui va le remplacer à la tête des gendarmes de ce département français de l'océan Indien, à partir du 1er août 2023.
Enfin à Mayotte, alors que les opérations vont bon train dans l'archipel avec l'opération "Wuambushu" de lutte contre les logements insalubres, la délinquance et l'immigration clandestine, l'actuel patron du "ComGendYT", le général Olivier Capelle, va lui aussi regagner la métropole. Selon Mayotte Hebdo, il devrait occuper un poste "en lien avec les outre-mer", auprès du directeur général de la Gendarmerie. Promu dans la 1ère section des officiers généraux en avril 2023, c'est le général de brigade Lucien Barth, actuellement n°2 de la gendarmerie de Corse, qui doit lui succéder.
Mayotte: l’opération « Wuambushu » prolongée
