Affecté à l’antenne du groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (AGIGN) d’Orange (Vaucluse), un gendarme de 33 ans a été condamné à 18 mois de prison, dont 12 mois avec sursis. Il était jugé, le 11 septembre 2023, par le tribunal de Carpentras après avoir menacé et braqué son arme de service sur un homme. Le militaire était hors service et ivre au moment des faits. Suite à sa condamnation, le gendarme, affecté dans cette unité depuis le mois de juin, a été écarté de tout engagement opérationnel, a précisé au site Actu17, le service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa) de la Gendarmerie.
Quand les policiers le contrôlent, le gendarme décline sa profession
Les faits se sont déroulés, le samedi 9 septembre, au pied d’un immeuble du quartier antique à Orange. Vers 22h30, un jeune de 23 ans appelle la police car l'un de ses amis vient d’être mis en joue, avec un pistolet, par un homme. Quand les policiers se rendent sur place, l’homme, soupçonné d’être à l’origine des menaces, est toujours présent sur les lieux. Lors de son contrôle, il leur précise immédiatement qu’il appartient à l’antenne du GIGN d’Orange. "Les policiers écartent l'arme à feu du militaire de marque Glock, qui est approvisionnée, et le conduisent au commissariat", écrivent nos confrères. L’éthylomètre confirme que le gendarme est en état d’ébriété avec "près de deux grammes d’alcool dans le sang". Placé en garde à vue différée, il a été interrogé le lendemain par les policiers, une fois son alcoolémie revenue à zéro.
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Écarté de tout engagement opérationnel
Selon l’homme qui avait alerté la police, le suspect leur avait reproché d’avoir "mal parlé à sa compagne" la veille et aurait ensuite pointé son pistolet au niveau de la tête de son ami. Une plainte a été déposée par les deux victimes. Le gendarme a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il a ensuite été déféré et jugé dans la cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Condamné à 18 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, le gendarme est aussi dans l’attente d’autres sanctions, cette fois, disciplinaires. Selon une source, citée par nos confrères, ses armes lui ont été retirées depuis l’affaire et il n’a désormais plus aucun accès à du matériel opérationnel. Depuis les faits, il est écarté de "tout engagement opérationnel". Le Sirpa-Gendarmerie précise que "des mesures administratives lourdes sont en cours mais ne peuvent être publiquement évoquées pour le moment, et ce, afin de préserver le bon déroulement de la procédure".