Crée par le décret du 5 mars 2015, à la suite des attentats islamistes de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher à Paris, le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) fait partie de la quinzaine de fichiers classés secret défense et dont le contenu n'est donc pas révélé. Le décret laconique, modifiant le fichier FSPRT et publié ce jeudi 30 novembre 2023 au Journal officiel, précise seulement que ce "décret en Conseil d'Etat n'est pas publié".
Parmi la quinzaine de ces fichiers secrets intéressant la sûreté de l'Etat, la défense ou la sécurité publique, on relève les noms des fichiers Cristina (DGSI), DOREMI (DRM), TREX (DGSE).
Après l’attaque au couteau au lycée d'Arras (un mort et deux blessés), il y a huit semaines, Emmanuel Macron avait fait demander aux préfets d’examiner soigneusement le FSPRT. Mohammed Mogouchkov, l’auteur de cet attentat, y était inscrit et également fiché « S ».
Le FSPRT recense les personnes signalées pour radicalisation religieuse, et qui pourraient se rendre à l’étranger, sur un théâtre d’opérations terroristes, comme en Irak ou en Syrie, ou qui pourraient participer à la préparation et à la commission d'un attentat.
Géré par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), le FSPRT est nourri par plusieurs services, comme la DGSI ou le Service central du renseignement territorial (SCRT). Quelque 20.000 personnes y sont répertoriées.
PMG
Création d’un « Fichier du renseignement pénitentiaire » (août 2023)