Une gendarme adjointe volontaire de la brigade territoriale d’Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord, se retrouve au coeur d'une enquête sur un trafic de stupéfiants. Selon La Voix du Nord, qui a révélé l’affaire, la jeune femme aurait été interpellée mi-février dans le cadre du démantèlement d'un réseau de trafic de stupéfiants à Fourmies. Les autorités la soupçonnent d’avoir informé son compagnon, suspecté d’être un dealer, des opérations judiciaires en cours et des points de contrôle dans la région.
Cette affaire a été mise en lumière lors d'une descente massive de gendarmes dans la commune de Fourmies, au cours de laquelle plusieurs individus ont été arrêtés pour leur implication dans le trafic de stupéfiants, principalement du cannabis. Les perquisitions ont abouti à la saisie de quantités "importantes" de drogue, ainsi que d'argent liquide, de produits de luxe et de véhicules, selon les autorités citées par La Voix du Nord.
Jugement le 12 mars
La gendarme adjointe et son compagnon ont été placés en détention provisoire en attendant leur jugement, initialement prévue début mars et qui se tiendra finalement le 12. Les deux accusés ont en effet demandé un délai pour préparer leur défense. Ce vendredi, les juges ont décidé de prolonger la détention provisoire de la jeune militaire.
Lors de l’audience , le procureur d’Avesnes a estimé que "la fonction que cette gendarme occupait a permis à ce trafic de prospérer et de dégager des bénéfices importants", selon La Voix du Nord qui a assisté à l’audience. Le procureur craignait des "pressions sur les témoins" en cas de libération de la jeune femme qui attendra donc son jugement derrière les barreaux.
Tous les gendarmes seront désormais formés aux risques de corruption