Un gendarme mobile de 35 ans a été visé, avec sa compagne de 36 ans, par un tir provenant de l'extérieur de son domicile de fonction sur l’île de Marie-Galante en Guadeloupe jeudi 28 mars peu avant 21 heures. Tous deux ont été blessés par des plombs aux visages et aux torses et ont été évacués vers le Centre Hospitalier Sainte-Marie (CHSM) dont ils ont pu sortir le soir même, a expliqué le général Vincent Lamballe, commandant de la gendarmerie de Guadeloupe, sur Radio Caraïbe international.
Le militaire était logé, avec un autre collègue, dans cette "petite maison en R+1, peinte de jaune et blanc" et dont "la fenêtre vitrée porte les traces d’un projectile", selon le site d’information local Foufougong, qui a révélé l’information.
En déplacement sur l’île, il "recevait son épouse pour le week-end, entre deux repos", a précisé le général. Tous deux "vont bien physiquement, mais psychologiquement, ils sont aujourd'hui très choqués, comme peut l'être toute la brigade de gendarmerie de Grand-Bourg (NDLR: le chef-lieu de l’île) (…) C’est un logement qui est en pleine rue, où il n'y avait jamais eu de souci. Et c'est donc d'autant plus marquant pour les gendarmes".
Tentative d'homicide, voire d'assassinat
Une enquête a été ouverte par la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, dans un premier temps pour "violence avec arme", avant qu’elle soit requalifiée en "tentative de meurtre", selon Guadeloupe la 1ère.
"Nous sommes sur une qualification de tentative d'homicide, voire d'assassinat, si la préméditation est démontrée", pointe le général Lamballe. "Très probablement avec un fait aggravant qui est celui d'avoir tiré sur un gendarme et sa conjointe. La loi le prévoit. Cette habitation est connue depuis des années pour être le lieu d'habitation de gendarmes. Donc, peut-être que cette qualification sera retenue."
Augmentation des crimes et les délits, le taux des homicides beaucoup plus élevé outre-mer