Un gendarme de la brigade d’Estrées-Saint-Denis (Oise) a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Il était jugé, le 27 mai 2024 par le tribunal de Compiègne pour abus de confiance. Accroc aux jeux, il était poursuivi pour avoir emprunté des sommes d’argent à ses collègues gendarmes et d’autres proches, à Estrées-Saint-Denis, afin de financer son addiction notamment aux paris sportifs.
Interdiction d'exercer le métier de gendarme
Le prévenu ne pourra plus également exercer le métier de gendarme. En effet, comme l’explique Oise Hebdo, le tribunal estime que le militaire a agi "en opposition avec les règles déontologiques du métier de gendarme". "Cela rend impossible le fait de travailler dans ce métier et dans la fonction publique".
Les faits reprochés au gendarme, âgé d’une trentaine d’années, relèvent de l’escroquerie. L’homme a fait l’objet d’une garde à vue dans une autre brigade. Lors de son procès, il a, par le biais de son avocat, demandé le huis-clos, en raison de son statut de gendarme. Malgré l’opposition du procureur, estimant que la profession du prévenu n’était pas un motif suffisant pour prononcer le huis-clos d’une audience publique, le tribunal a accédé à cette demande. Les débats ont duré trois heures.
Interdiction aussi de rendre dans les bars tabac
En plus de sa condamnation à une peine d’un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, le militaire a interdiction de se rendre dans des endroits comme les bars tabac pour les jeux de paris ainsi que les casinos. Il a également été condamné à une obligation de soins addictologique et psychologique, et à l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes qu’il doit indemniser.
Quatre victimes sur dix s’étaient portées partie civile à l’audience. Le prévenu devra leur rembourser les sommes qu’elles lui ont prêtées, à savoir 1 300 euros, 1370 euros et 1 500 euros. Deux victimes seront aussi indemnisées pour préjudice moral à hauteur de 150 euros pour l’une et 500 euros pour l’autre.