Blessé par un gendarme lors d'une fusillade près de Nouméa, il y a une douzaine de jours, un homme est décédé dans un hôpital, portant à neuf le nombre des morts depuis quatre semaines. L'homme, qui avait ouvert le feu vers les gendarmes, avait été blessé par balles par le GIGN dans la soirée du 29 mai à Dumbéa, au nord de Nouméa, et avait été hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
Selon la version des faits relayée le 30 mai par le procureur de la République de Nouméa Yves Dupas, les gendarmes d'élite, alertés de la présence d'un groupe d'individus alcoolisés, s'étaient retrouvés face à une "quinzaine d'individus au comportement très hostile".
L'un d'eux avait tiré au fusil vers les membres du GIGN et un gendarme avait alors ouvert le feu "à six reprises vers le tireur", dans une "action de riposte". Le tireur avait été hospitalisé, touché par deux projectiles, l'un au niveau du thorax et l'autre à l'épaule.
Deux enquêtes avaient été ouvertes : l'une visant l'homme blessé pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", l'autre concernant une recherche des "causes des blessures sur l'homme interpellé", selon le procureur, affirmant privilégier la thèse de la légitime défense.
Il s'agit du neuvième décès, dont ceux de deux gendarmes, depuis le 13 mai et le début des émeutes et violences consécutives à un projet de réforme constitutionnelle visant un dégel du corps électoral, auquel s'oppose les indépendantistes kanak.
Une centaine de gendarmes de l'antenne GIGN (AGIGN) de Nouméa, du GIGN central de Satory et d'autres antennes de métropole et d'outre-mer, sont actuellement présents en Nouvelle-Calédonie.
PMG (avec l'AFP)
Nouvelle-Calédonie : visé par des tirs, le GIGN riposte et blesse grièvement un tireur