Homme de terrain et consensuel, Laurent Nuñez, 61 ans, succède donc à Bruno Retailleau Place Beauvau. Il figure à la première place de la liste des ministres du gouvernement Lecornu II. Plusieurs gros dossiers l’attendent : lutte contre le narcotrafic, menace terroriste toujours élevée, manque de moyens pour les officiers de police judiciaire de la Police, logement des gendarmes… Un premier dossier se trouve déjà son son bureau, celui des nominations. D’abord celle du nouveau commandant du GIGN, après le départ ce lundi de son chef actuel. Et … celui du prochain préfet de police de Paris.
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Une bonne connaissance de la Gendarmerie
Les syndicats de policiers ont bien accueilli la nomination de ce haut fonctionnaire, préfet de police de Paris pendant près de trois ans. Les gendarmes n’auront pas, semble-t-il, à redouter l’arrivée de Laurent Nuñez. Celui-ci connaît bien en effet les 130.000 gendarmes d’active et réservistes qu’il a pu côtoyer dans sa carrière. Ancien inspecteur des impôts passé par l’ENA, il intègre le ministère de l’Intérieur en 1999. Après avoir dirigé le cabinet du préfet de Seine-Saint-Denis (2008-2010), il devient sous-préfet de Bayonne (2010-2012), où il suit les affaires basques. De 2015 à 2017, il occupe le poste sensible de préfet de police des Bouches-du-Rhône. Il pilote ensuite, de 2017 à 2018, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Un sans-faute pour les JOP 2024
En octobre 2018, il se voit nommer secrétaire d’Etat à l’Intérieur auprès du ministre Christophe Castaner. Laurent Nuñez gère les dossiers sécuritaires et laisse la politique à Christophe Castaner. Il rejoint ensuite l’Elysée, pendant deux ans, comme coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. Emmanuel Macron demandera en juillet 2022 sa nomination comme préfet de police de Paris. Un poste stratégique où Laurent Nuñez gèrera sans incidents graves les manifestations contre la réforme des retraites du printemps 2023. Un an plus tard, à l’été 2024, il réalise un sans faute pour l’organisation des Jeux olympiques, y compris pour la cérémonie d’ouverture. Ce qui lui vaudra de recevoir les insignes de commandeur de la Légion d’honneur des mains du Président de la République.
Durant toutes ces années, il a toujours pris grand soin à mettre policiers et gendarmes sur le même pied d’égalité dans leurs missions. Notamment pour les missions relevant du maintien de l’ordre à Paris.
PMG (avec l’AFP)









