Suite à un refus d’obtempérer, un gendarme à moto de l’escadron départemental de sécurité routière de l’Indre (EDSR) a été blessé lors d’une course-poursuite, le 3 août 2025, dans le département de l’Indre. Le fuyard était positif aux stupéfiants, à l’alcool. Il conduisait malgré un permis de conduire annulé. Jugé en comparution immédiate par le tribunal de Châteauroux, il a été condamné à 36 mois de prison dont 12 ferme, avec révocation des sursis précédents. Il a été conduit immédiatement en prison pour y purger une peine de 18 mois.
Comme l’explique Ici, les faits se sont déroulés sur l’autoroute A20, entre Vatan et Bourges. Deux motards de la gendarmerie font signe à un automobiliste de s’arrêter car il roule vite. Le conducteur, qui n’a plus de permis de conduire, fait semblant de suivre les militaires. Puis, il freine brusquement, change de voie et se met à slalomer. Des renforts de gendarmerie et de police essaient d’intercepter le fuyard. Une herse est même déployée.
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La moto du gendarme s’est couchée contre une rambarde de sécurité
Sur l’autoroute, le prévenu roule même à plus de 200 km/h, et à 180 km/h sur une départementale limitée à 80 km/h. Finalement, il achève sa course à Bourges après qu’une voiture de police ait réussi à le pousser vers un fossé. Un motard de la gendarmerie a été blessé durant cette course-poursuite qui a duré près de 50 minutes. Il a chuté et sa moto s’est couchée contre une rambarde de sécurité de l’A20. Présent au tribunal, le militaire de 28 ans avait une attelle à un bras et à un genou et portait une minerve au cou. « J’ai cru mourir. Physiquement, ça va, c’est finalement léger. Mais dans la tête… Ça va pas » .
Le prévenu avait déjà été condamné à deux reprises pour usage de stupéfiant et conduite sans permis. Sa dernière condamnation remonte à six mois. Il dit « avoir paniqué » le jour des faits quand il a vu les deux motards de la gendarmerie. Lors de son procès, il s’est excusé auprès du gendarme blessé.
Le tribunal a condamné le chauffard à trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire, soit 12 mois de prison ferme. Six mois d’un précédent suris ont, aussi, été révoqués. Il a tout de suite été incarcéré à la fin de son procès pour purger une peine de 18 mois. Il devra également indemniser les victimes. L’avocat, qui défendait les intérêts des deux gendarmes de l’ESDR, a formulé une demande de renvoi sur intérêts civils. Outre une obligation de soin, il ne pourra repasser son permis de conduire avant six mois.










