Sept hommes de 19 à 42 ans, viennent d’être mis en examen après le braquage, il a trois mois, de l’oeuvre « Via Vitae« de Joseph Chaumey, classée « trésor national« , au musée de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire). Ils sont soupçonnés d’avoir pris part à l’attaque ou d’avoir apporté leur aide à l’opération. Cinq sont placés en détention provisoire, deux autres sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs).
Le mardi 18 février, une vaste opération de gendarmerie coordonnée par la section de recherches de Dijon a été menée dans le Rhône et l’Hérault, avec l’appui de compagnie de Charolles et d’unités de Saône-et-Loire, du Rhône, de l’Ain, de l’Isère et du Vaucluse.
Une oeuvre estimée entre 5 et 7 millions d’euros
L’oeuvre « Via Vitae », ou « Chemin de vie », réalisée par l’orfèvre parisien Joseph Chaumet au début du XXe siècle, avait été acquise par la ville de pèlerinage de Paray-le-Monial en 2005. Elle avait alors rejoint la collection du musée du Hiéron et devenir sa pièce maîtresse. En 2000, le ministère de la Culture l’avait d’ailleurs classée « trésor national ». L’objet d’art, de trois mètres de haut, est estimé entre 5 et 7 millions d’euros. Sur son socle, une montagne en albâtre et en marbre bleu-gris des Pyrénées, 138 figurines en or et en ivoire y racontent ainsi neuf scènes de la vie de Jésus-Christ, au milieu d’autres métaux et pierres précieuses.
L’oeuvre démantelée
Des fouilles subaquatiques par des plongeurs des groupements de la Côte-d’Or et de l’Aube ont permis la découverte de la partie supérieure de l’oeuvre, qui avait été découpée, a expliqué à l’AFP le colonel Laurent Baille, commandant la SR de Dijon. Les voleurs ont très probablement démonté les figurines.
Le 21 novembre 2025, quatre hommes casqués et gantés avaient pénétré dans le musée. Ils avaient tiré un coup de feu et utilisé une disqueuse pour briser la vitre qui le protégeait. Les braqueurs avaient ensuite pris la fuite à moto, semant des clous pour compliquer l’intervention des gendarmes. Le maire de la commune, Jean-Marc Nesme, avait regretté une « grande perte pour le patrimoine national« . La ministre de la Culture Rachida Dati avait également condamné ce vol.
(avec l’AFP)
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