En plein débats sur le budget de l’Etat pour l’année 2025, et alors que les collectivités locales souffrent déjà d’une baisse des dotations, les questions de sécurité restent une préoccupation majeure. D’importantes économies sont pourtant demandées aux communes dans tous les secteurs. Ce qui pourrait les amener à faire des choix difficiles.
D’où la question posée en décembre 2024 aux lecteurs de L’Essor : Dans le contexte actuel, les communes doivent-elles augmenter les crédits affectés à la sécurité ?
Voici la répartition finale de vos réponses à cette question du mois :
- Oui : 63,70%
- Non : 31,85%
- Ne sais pas : 4,44%
Une sélection de vos riches et nombreux commentaires
- La sécurité est indispensable pour que le pays continue à avancer, voire à se relever économiquement. Si l’Etat réalise des économies sur ses propres dépenses en matière de sécurité, donc sur la Police et la Gendarmerie, il faudra pallier ce déficit de sécurité d’une manière ou d’une autre.
- On demande toujours plus aux gendarmes et aux policiers, avec moins de moyens. Ils ne peuvent pas être partout et tout faire. Il faut laisser les missions d’hyper proximité aux polices municipales, en leur donnant les moyens pour gérer un premier niveau de réponse (attributions, armement…).
- Ce n’est pas aux communes d’assumer le désengagement de l’Etat en matière de sécurité !
- Les collectivités ne peuvent pas tout faire, surtout alors qu’on arrête pas de ponctionner leurs budgets, tout en leur demandant de faire des économies.
- La Gendarmerie n’aura bientôt plus de légitimité au niveau local. En plus de payer nos casernes, ils payent des policiers pour faire le travail que l’on ne fait plus.
- Pourquoi la solution à tous les maux est l’augmentation des budgets et donc de la dette abyssale de la France ? Combien avons-nous mis d’argent dans la sécurité depuis plusieurs années ? Nous ne réussissons toujours pas à endiguer l’insécurité. Ne pouvons-nous pas déjà remettre les policiers et gendarmes sur le terrain ?
- La sécurité est de la compétence régalienne de l’Etat, s’oriente-t-on vers des milices privées ?
- La sécurité ne se négocie pas. D’autres postes peuvent permettre de faire des économies, ne serait-ce par exemple que les sommes allouées aux différentes réceptions…
- Des économies sont nécessaires dans certaines villes. Cependant la sécurité est beaucoup trop importante pour voir son budget diminuer. La délinquance augmente et la sécurité doit être à la hauteur de la protection des personnes et des biens.
- Policiers nationaux et municipaux, gendarmes, caméras de surveillance… et les citoyens seront rassurés.
- Les communes pourraient faire des économies sur beaucoup d’autres points. Par exemple, éteindre les lumières dans des locaux inoccupés.
- Remettre les effectifs de Gendarmerie et de Police sur le terrain au lieu de remplir les bureaux.
- Faire bosser un peu plus ces policiers. 9 h/17 h, moins 1 h 30 le midi, c’est se moquer du citoyen qui paye des impôts.
- La sécurité ne doit pas être vue comme un coût. L’insécurité liée à la casse, aux vols ou à la drogue ont un coût supérieur pour la société.
Commentaire du directeur de la rédaction de L’Essor
Il ressort ainsi des réponses que la sécurité est perçue comme le fondement d’un pacte social permettant aux citoyens de profiter des services publics mis à leur disposition. Les images d’écoles voisines de points de deal ou de règlements de compte en plein jour jouent certainement en faveur d’une approche sécuritaire. Les communes en sont d’ailleurs conscientes. Elles avancent aussi souvent l’argument d’une baisse des budgets alloués à la sécurité comme un moyen de pression vis-à-vis de l’Etat qui demande la réalisation d’économies.
N.L.
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