Quatre jeunes hommes ont été condamnés à des peines de prison après s’en être pris violemment à des gendarmes, durant l’été dernier. Ils étaient jugés, le 25 novembre 2024, par le tribunal de Brest (Finistère) pour outrage, violences et dégradations en réunion. Ils ont également été condamnés à une obligation de travail et une interdiction d’entrer en contact les uns avec les autres.
Ouest-France indique que les faits se sont déroulés dans la nuit du 3 juillet 2024. Les gendarmes sont sollicités pour un vol de voiture à Saint-Renan. Mais leur trajet est stoppé par une voiture qui tente de leur couper la route. Une course-poursuite s’engage alors sur une centaine de mètres.
Les gendarmes piégés dans une impasse
Les militaires les suivent jusque dans une impasse. Ils voient alors surgir une dizaine de jeunes. Surprise, la voiture des gendarmes freine et un homme est projeté sur le capot avant de finir à terre. Les gendarmes sortent du véhicule et sont immédiatement insultés et encerclés par les individus. Ils reçoivent également des projectiles et font face à des jeunes qui veulent en découdre.
Quelques mois plus tard, à la barre du tribunal de Brest, quatre jeunes hommes, âgés de 18 à 20 ans, nient les faits. Cette nuit-là, ils étaient tous alcoolisés et expliquent ne se souvenir de rien. « À part que l’un des nôtres s’était fait shooter par des keufs. Ça nous a mis en colère », précise l’un d’eux. « S’était fait shooter ? », s’interroge le président. « Les vidéos montrent clairement que c’est vous qui vous êtes mis devant la voiture au moment où elle freinait ! Elle ne pouvait vous éviter ! » Le jeune homme, renversé et blessé par la voiture des gendarmes, s’est ensuite exprimé : « J’ai la haine de toute façon, ils viennent tout le temps me chercher, me provoquer ! »
Maître Labat, avocat des parties civiles, souligne que les prévenus « voudraient faire passer mon client pour un assassin ». Il relève ensuite le sang-froid dont les gendarmes ont fait preuve « pris au piège comme ils étaient ». « Ils aurait pu dégainer leur arme ! » La procureure Elsa Guyonvarch a, à son tour, fustigé l’attitude des individus « qui jouent les gros bras mais se montrent d’une grande lâcheté quand il s’agit d’assumer leurs responsabilités ».
À l’issue des débats, le tribunal de Brest a condamné le principal accusé à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis probatoire de deux ans. Deux autres prévenus ont écopé de douze mois de prison, dont quatre avec sursis probatoire. Enfin, pour le dernier accusé, la condamnation est de quinze mois de prison, dont cinq avec sursis.
Lire aussi : Un forcené condamné en appel à huit ans de prison pour avoir tenté de tuer un gendarme