A Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un homme de 35 ans a été condamné à trois ans de prison ferme, le 2 octobre 2024, pour des violences avec armes. Le prévenu avait semé la panique, quelques jours plus tôt, braquant notamment un gendarme au visage avec une arme.
Selon l’Echo de la Presqu’Ile Guérandaise et de Saint-Nazaire, les faits se sont déroulés dans la soirée du 28 septembre, place du Commando, en face de la plage. Aux alentours de 21h45, des témoins ont aperçu un homme, juché sur son vélo avec une arme dans la main droite. Il hurlait sur les passants.
Le gendarme en état de choc
L’individu s’est ensuite dirigé vers un jeune homme, un gendarme en civil, hors service ce soir-là. Il s’est mis à l’insulter. Puis, il l’a menacé de son arme sur la tête. « Il appuyait par à-coups sur ma tempe, j’ai vraiment cru mourir », a raconté la victime. En état de choc, le gendarme a rapidement prévenu deux collègues. Ces derniers, en contact également avec la police, se sont mis à la poursuite de l’agresseur, au niveau de la base sous-marine de Saint-Nazaire.
Une demi-heure plus tard, l’agresseur était finalement interpellé à son domicile, en possession de cannabis. En revanche, l’arme présumée n’était pas là. Le prévenu, père de deux enfants, a tenté de minimiser les faits. « Je n’avais pas d’arme, le gendarme était peut-être confus et a pris mon téléphone ou ma sacoche pour un pistolet », a-t-il expliqué lors de son procès.
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Le tribunal plus sévère que les réquisitions de la procureure
Pourtant, des balles à blanc ont été retrouvées dans ses affaires au moment de son interpellation. Lors de son procès en comparution immédiate, l’homme et son avocat ont contesté les accusations de braquage avec une arme. Pour cela, ils ont avancé que les images de vidéosurveillance étaient trop pixélisées pour confirmer la présence d’une arme. Un argument que la procureure a balayé d’un revers de main. « Sur les vidéos, on voit clairement le canon dépasser », a-t-elle déclaré.
Le parquet a finalement requis une peine de 18 mois de prison contre l’agresseur. Les juges sont allés au-delà et se sont montrés beaucoup plus sévères. L’agresseur a été condamné à une peine de trois ans de prison ferme, assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Le prévenu a immédiatement été incarcéré à l’issue de l’audience.