Hors-service, le colonel Didier Limet est mort dimanche dans le crash d’un petit avion qu’il co-pilotait en Alsace.
Enregistré comme un ULM, un petit avion de tourisme s’est écrasé dimanche 11 août 2024, peu avant 9h du matin. L’appareil sérieusement endommagé a été découvert dans un champ à Eschbach, dans le Bas-Rhin. À son bord, les deux occupants ont perdu la vie. L’un d’eux, instructeur et président de l’aéro-club d’Haguenau – d’où l’aéronef avait décollé – était le colonel Didier Limet, commandant en second de la Gendarmerie de l’Air. Il n’était pas en service au moment de l’accident.
Malgré leur arrivée rapide sur place, les secours n’ont pu que constater le décès des deux victimes. « C’est un drame, c’est une catastrophe. Nous sommes tous sous le choc, confie un membre de l’aéro-club d’Haguenau joint par France 3 Grand Est. Nous avons du mal à comprendre ce qu’il s’est passé et à l’accepter. C’était deux pilotes confirmés. C’est terrible. »
Les raisons du crash de ce Dynamic WT9 ULM restent pour le moment indéterminées. C’est un témoin qui a alerté les secours après avoir vu une explosion. Juste avant cela, l’avion « tournait en vrille à très faible altitude, a raconté un autre témoin aux Dernières nouvelles d’Alsace. Le moteur semblait arrêté, et l’appareil dégageait juste un peu de fumée noire. » Selon le quotidien régional, la charge explosive, prévue pour faire sortir le parachute de secours en cas de chute, avait été déclenchée. Ce dernier se serait bien déployé, mais n’aurait pas eu le temps de s’ouvrir, l’appareil se trouvant à une altitude trop faible.
Une enquête a été ouverte afin d’éclaircir les circonstances de ce drame. S’agissant d’un aéronef civil, les investigations sont menées par la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) de Strasbourg-Entzheim ainsi que la Section de recherches de la Gendarmerie des transports aériens (GTA).
Une cagnotte pour la famille du colonel Alsacien
Au cours de sa carrière, l’officier de gendarmerie avait tout d’abord servi dans des unités d’intervention. Il avait ensuite pris des postes de commandement au sein de la compagnie de gendarmerie départementale d’Avranches, dans la Manche, puis au sein des groupements du Loir-et-Cher et de Lozère. Promu colonel en janvier 2017, l’officier avait ensuite rejoint la région de gendarmerie d’Alsace, en tant qu’adjoint au commandant de région. Il y assumait également la mission de « correspondant déontologue ». En 2022, il avait regagné la région parisienne, affecté à l’état-major de la Gendarmerie de l’Air à Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Chevalier de la Légion d’honneur, il était également officier dans l’ordre national du Mérite.
Sur les réseaux sociaux, la Gendarmerie de l’Air a rendu hommage à son commandant en second. Cette gendarmerie spécialisée est rattachée pour emploi auprès de l’armée de l’Air et de l’Espace. Plus précisément de son chef d’état-major. Elle exerce les missions de police administrative, militaire et judiciaire sur les bases, installations et établissements de l’armée de l’Air en France comme à l’étranger.
Dans un communiqué, Sébastien Perrot, le président de la Fédération française d’ULM, a salué la mémoire du colonel Limet, « unanimement apprécié pour ses grandes qualités humaines, sa compétence, sa rigueur et son engagement ». Il fait également part « à l’ensemble de ses collègues gendarmes » de la « sincère affection (de la Fédération) pour le travail effectué par (le colonel Didier Limet) au service de l’intérêt général ».
Une cagnotte solidaire a été ouverte auprès de la Fondation « Maison de la Gendarmerie ». Elle doit permettre de venir en aide à la compagne et aux enfants du colonel Limet. La rédaction de L’Essor transmet ses sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades.
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