14 mois de prison ferme pour avoir déposé une bombe artisanale à la gendarmerie de Vannes (Morbihan)

Photo : Le prévenu avait écopé de six ans de prison en première instance. (Illustration : CQF-avocat/Pixabay)

14 juillet 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

14 mois de prison ferme pour avoir déposé une bombe artisanale à la gendarmerie de Vannes (Morbihan)

par | Vie des personnels

Un homme de 26 ans a été condamné à 14 mois de prison ferme par le tribunal de Vannes (Morbihan) pour avoir déposé une bombe artisanale à la gendarmerie de Vannes. Les faits avaient eu lieu le 27 mars 2023, vers 22h55. Cette condamnation se cumule après une autre peine pour laquelle le prévenu a […]

Un homme de 26 ans a été condamné à 14 mois de prison ferme par le tribunal de Vannes (Morbihan) pour avoir déposé une bombe artisanale à la gendarmerie de Vannes. Les faits avaient eu lieu le 27 mars 2023, vers 22h55. Cette condamnation se cumule après une autre peine pour laquelle le prévenu a déjà été condamné pour des faits similaires, les 1er et 2 avril 2023 à Brest contre la sous-préfecture. Le 26 juin 2023, il avait écopé d’une peine de 16 mois de prison, dont six mois avec sursis. Cependant, il avait bénéficié d’un aménagement, d’abord sous bracelet électronique, puis en régime de semi-liberté.

L'ADN du prévenu retrouvé grâce à une autre affaire

Comme l’explique Ouest-France, peu avant 23 heures, le 27 mars 2023, une maraude de la Croix-Rouge aperçoit un homme dans la guérite de la gendarmerie, place de la Libération à Vannes. "Partez ! ça va péter !" leur crie alors l’homme. Quelques minutes plus tard, une déflagration a lieu et l’homme s’enfuit à pied, laissant sur place une gourde et un thermos.

En septembre 2023, les enquêteurs ont fini par faire le lien avec une autre affaire où cette fois, une sous-préfecture avait été visée. L’auteur avait été interpellé et condamné. L’ADN retrouvé sur les affaires a permis de confondre cet habitant de Lorient, âgé, à l’époque de 25 ans. Durant sa garde à vue et la procédure, dont celle au tribunal de Vanne le 11 juillet 2024, l’homme a préféré garder le silence. Reconnaissant les faits, il a juste lâché : "Les gendarmes bombardent les ouvriers bretons pendant les manifestations contre la loi sur les retraites, j’estime avoir le droit de m’exprimer aussi". 

 

Un motocycliste de la Gendarmerie grièvement blessé dans les Côtes-d’Armor

Maintien en détention

Durant le procès, le portrait de l’auteur des faits a été dressé. Les experts ont évoqué un homme surdoué qui a obtenu son diplôme des jeunes sapeurs-pompiers à 14 ans. Puis, il a commencé à prendre des stupéfiants à la suite d'une participation à une rave-party à 17 ans. Pour le substitut du procureur, l’homme voulait "viser des gendarmes et leur famille, qu’il veut atteindre physiquement. Il a donc par nature une certaine dangerosité et n’a pas l’once d’un remords ou d’une remise en question". 

Le prévenu a finalement été condamné à 20 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire de 3 ans, en confusion avec la peine prononcée par le tribunal de Brest. Son maintien en détention a été ordonné.

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi