Trente mille gendarmes et policiers, dont 5.000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés dimanche pour le second tour des législatives "afin que l'ultra gauche ou l'ultra droite" ne créent pas de "désordre", a annoncé jeudi Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur s'est ému sur France 2 de l'agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot mercredi soir à Meudon alors qu'elle collait des affiches. "Il se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence", a-t-il déploré.
M. Darmanin, en lice au second tour à Tourcoing, a répété qu'il ne "voterait pas pour la France insoumise", ni pour le RN. "Faire barrage au RN, c'est une nécessité mais pas au prix de voter pour un candidat de la France insoumise".
La France insoumise ne s'est "pas mise totalement dans l'arc républicain, lorsqu'elle n'a pas refusé l'antisémitisme, lorsqu'elle n'arrête pas de dire que la police tue, lorsqu'elle participe au drame des attaques contre les gendarmes à Sainte Soline". A ses yeux, "ce parti-là ne peut pas être un parti avec lequel on peut combattre le RN parce que c'est justement la France insoumise qui fait aussi monter le Rassemblement national".
"Nous aurons à reconstruire, une fois que nous aurons fait barrage au RN, un projet pour que les gens votent pour quelque chose et arrêtent de voter contre", a-t-il fait valoir.
Comme on lui demandait si "une grande coalition allant d'une partie de la gauche jusqu'à une partie des Républicains était une bonne ou une mauvaise idée", il a répondu: "Moi, je ne souhaite pas participer à cela. Je suis un homme de droite qui soutient le président de la République avec loyauté depuis sept ans. Je pense qu'il faut reconstruire".
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