Le procureur de la République de Grenoble fête Sainte-Geneviève

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14 juillet 2021 | Vie des personnels

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Le procureur de la République de Grenoble fête Sainte-Geneviève

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Le lieutenant-colonel Christelle Tarrolle, son adjoint le capitaine Patrice Brun et les militaires de la compagnie de Grenoble, avaient l’honneur d’organiser la Sainte-Geneviève du groupement de gendarmerie de l’Isère.

Parfaitement réussie, sous le soleil dauphinois, elle avait pour cadre Eybens première commune campagnarde à deux pas de Grenoble. D’abord dans l’église où une cérémonie religieuse a été célébrée par le Père Mouy et l’aumônier militaire Christian Heintz (ancien officier supérieur des troupes de montagne) qui fit une remarquable homélie.

Ensuite au château de la Commanderie pour le traditionnel vin d’honneur en présence des personnalités et de très nombreux gendarmes.

Au moment des allocutions de circonstance, l’atmosphère était un peu lourde du fait de la présence du procureur de la République Jean-Yves Coquillat qui a tout récemment engagé une action contre les gendarmes parce qu’il les suspecte d’avoir divulgué des information concernant l’affaire de la petite Maëlys, 9 ans, disparue lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Comme si de rien n’était, le procureur a assisté aux discours du préfet de l’Isère, Lionel Beffre et du commandant de groupement, le colonel Yves Marzin, sans que des allusions soient faites à ces péripéties juridiques qui se sont traduites, pour le moment, par des auditions de plusieurs gendarmes par des policiers lyonnais.

Les enquêteurs de la Section de recherches de Grenoble, dirigés par le lieutenant-colonel Didier Plunian,  également présent, poursuivent cependant leurs investigations en collaboration avec les juges d’instruction qui ont entendu ce jeudi le suspect.

Et ce même s’ils font partie, parmi d’autres, des unités citées par le procureur comme étant possiblement à l’origine des fuites..

Un procureur atypique 

Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, est un magistrat atypique en fin de carrière.

Très libre de ses propos, il va volontiers plus loin que la stricte communication « technique » sur les affaires dont il est chargé. Il avait, par exemple, dans une interview au Dauphiné Libéré, expliqué que la lutte contre les trafiquants de drogue était très difficile sinon impossible, confortant en quelques sorte ces individus dans l’espoir de pouvoir agir sans être inquiétés.

Une autre fois, après les attentats contre les casernes de Gendarmerie de Grenoble et de Meylan, il avait, par le même canal, vanté le professionnalisme des incendiaires.

Les points de vue du magistrat sont parfaitement réalistes, certes, mais tout de même surprenant dans la bouche de celui qui est justement chargé de poursuivre les crimes et délits dans la mesure où ils peuvent être entendus, sinon par les malfaiteurs, en tout cas par les Dauphinois, comme des aveux d’impuissance.

 

 

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