Le questionnaire envoyé aux 250.000 policiers et gendarmes pour aider à définir la nouvelle police de sécurité du quotidien (PSQ) voulue par le président Emmanuel Macron a recueilli 50.000 réponses, a annoncé jeudi le chef de la Police nationale.
Ce formulaire en ligne, a estimé Eric Morvan, directeur général de la Police nationale, en marge d’une rencontre sur ce sujet avec les policiers de l’Essonne à Evry.
Initialement fixée au 30 novembre, la date limite pour renvoyer ce questionnaire a été reportée au 10 décembre. L’expérimentation concrète de la PSQ doit commencer début 2018.
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Ce dispositif-clé du chantier sécuritaire ouvert par Emmanuel Macron vise à déconcentrer certaines décisions et associer plus étroitement les maires, la justice, la police municipale ou encore les services sociaux. “Ce n’est pas un concept fumeux ou technocratique. C’est un retour acharné aux fondamentaux de la sécurité publique”, a répété M. Morvan devant les policiers essonniens.
Avec les suppressions de postes des 10 dernières années, “on a glissé petit à petit dans une police de l’urgence qui intervient uniquement quand il y a un problème. (…) C’est un peu ça qu’il faut essayer de tordre”, a-t-il ajouté.
Là où les récentes créations d’effectifs ont surtout servi à renforcer le renseignement et la police judiciaire, les 10.000 postes de policiers et gendarmes prévus sous le quinquennat de M. Macron, serviront “surtout à la sécurité publique”, a-t-il promis.
L’idée de cette PSQ est née dans le contexte brûlant de “l’affaire Théo”, le viol présumé à la matraque d’un jeune homme à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui a provoqué des manifestations dénonçant les violences policières. Mais aussi sur fond d’une vaste grogne policière, après l’attaque de policiers au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016.
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Elle doit être conçue comme “une fusée à deux étages”, avec un “ensemble de bonnes pratiques” pour rapprocher police et population qui doit être généralisé à tout le territoire, a détaillé M. Morvan, en plaidant aussi pour une simplification de la procédure pénale.
Par ailleurs, quinze à vingt sites serviront de terrains d’expérimentation plus poussés dès début 2018 selon lui. Une trentaine de villes se sont déjà porté candidates pour expérimenter la nouvelle PSQ.
Avec AFP
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