L’ancien gendarme mobile Camille Mathieu, reconnu « Juste parmi les Nations » pour avoir sauvé huit juifs avec l’aide de sa famille pendant l’Occupation, est décédé cet été à l’âge de 102 ans, selon le site du Comité français Yad Vashem qui lui avait décerné cette distinction en 1976.
Ce gendarme, décédé en région parisienne où il résidait, était le dernier des dix-huit gendarmes reconnus « Justes parmi les Nations » pour avoir sauvé ou aidé des juifs à échapper aux rafles antisémites pendant la Seconde Guerre mondiale en France.
Il reste moins d’une centaine de Français « Justes parmi les Nations » encore en vie. Au total, quelque 23.000 hommes et femmes ont été honorés par ce titre, dont 3.760 en France.
Camille Mathieu, alors affecté à la garde du camp de Drancy, principal lieu d’internement de juifs en zone occupée avant leur déportation vers les camps d’extermination, avait dans un premier temps permis la libération de trois juifs. Sa femme Denise et sa mère Blanche avaient ensuite caché les trois juifs libérés et cinq autres membres de leurs familles jusqu’à la Libération dans la ferme familiale dans l’Aube.
Camille Mathieu avait été révoqué en avril 1943 avant de s’engager dans la Résistance. Il avait été promu officier de la Légion d’honneur en 2010.
« L’Essor » avait consacré en mai 2015, dans son numéro 481, un article à Camille Mathieu : ).
PMG
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