Si les enquêteurs confirment qu’il s’agit du véhicule qui a percuté les militaires à Levallois-Perret, ils ne confirmaient pas à ce stade que leconducteur arrêté était bien celui qui a renversé les soldats.
L’homme interpellé, né en 1980, est “susceptible d’être l’auteur” de l’attaque, “car il était à bord” et “a tenté de prendre la fuite”, a précisé une source judiciaire.
“Tous les moyens sont mis en oeuvre pour neutraliser” le ou les auteurs de l’attaque, avait souligné après le Conseil des ministres le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
“Nous savons que c’est un acte délibéré, ce n’est pas un acte accidentel”, a insisté le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à l’hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), où il est venu voir trois des blessés.
Les militaires sont du 35 ème RI de Belfort
Présente à ses côtés, la ministre des Armées, Florence Parly, a condamné “cet acte lâche qui n’entame en rien la détermination des militaires à oeuvrer pour la sécurité des Français”.
Les militaires visés font partie du 35e régiment d’infanterie de Belfort, a précisé Mme Parly, ajoutant que les trois militaires blessés à qui elle a rendu visite avec M. Collomb étaient “très légèrement blessés”. Les trois autres, admis à l’hôpital militaire Percy à Clamart (Hauts-de-Seine),
pas gravement blessés”, a-t-elle poursuivi, évoquant des “nouvelles rassurantes”.
L’attaque a eu lieu dans la ville cossue de Levallois-Perret, qui abrite
notamment la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Elle s’est déroulée peu avant 08H00 en plein centre-ville, dans une rue piétonne et devant un immeuble HLM de 12 étages qui donne sur un parc arboré. Les militaires de Sentinelle y disposent au rez-de-chaussée d’un local.
“Une voiture qui était dans le quartier est arrivée” vers le groupe de soldats, a expliqué M. Collomb.
Un témoin, cité par BFMTV, a précisé avoir vu la voiture rentrer d’abord “dans trois militaires” puis “dans trois autres”.
“J’ai entendu un énorme bruit”, a raconté à l’AFP Thierry Chappé, un résident de l’immeuble, qui a vu depuis son balcon “deux militaires à terre, semblant inanimés“, entourés d’une dizaine d’autres soldats.
Le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, et le Premier ministre Edouard Philippe, ont tous deux exprimé leur soutien aux militaires visés et à leurs proches.
Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour “tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste” et “association de malfaiteurs terroriste”.
Macron veut revoir Sentinelle
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d’attentats jihadistes qui a fait au total 239 morts. Les dernières ont tout particulièrement visé les forces de l’ordre, sur des sites emblématiques.
Selon M. Collomb, c’est “la sixième fois” que l’opération Sentinelle, qui mobilise 7.000 soldats en permanence sur le territoire national depuis les attentats de 2015, est prise pour cible.
Samedi soir peu avant minuit à la tour Eiffel à Paris, un homme avait forcé l’entrée du périmètre du monument, puis sorti un couteau en criant “Allah Akbar”, avant de se rendre sans opposer de résistance.
L’homme, admis en psychiatrie mais en permission de sortie, a dit pendant sa garde à vue vouloir “commettre un attentat contre un militaire”. Il a été réadmis lundi en hospitalisation d’office.
Le 14 juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que Sentinelle allait être revue “en profondeur” pour notamment “prendre en compte l’effectivité et l’évolution de la menace”.
AFP
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