La « bonne étoile » des gendarmes des Champs-Elysées

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14 juillet 2021 | Opérationnel

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La « bonne étoile » des gendarmes des Champs-Elysées

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« Nous avons quand même une bonne étoile au dessus de nos têtes. » Quelques jours après l’attentat des Champs-Elysées, lundi 19 juin, les gendarmes mobiles de l’escadron de Chaumont (Haute-Marne) prennent la mesure de l’évènement. Les radios Europe 1 et France Info ont diffusé, vendredi 23 juin, des témoignages d’un des militaires de cet escadron qui faisait route, vers 15h40, sur les Champs-Elysées. Les gendarmes mobiles, en mission de sécurisation des gares parisiennes pour dix jours, circulaient vers la place de la Concorde où ils devaient encadrer une manifestation contre la réforme du code du travail.

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« Cela aurait pu être bien plus grave »

« Nous n’avons pas trop le temps de réfléchir, cela reste des automatismes que nous apprenons et que nous mettons en place, témoigne l’adjudant chef David sur France Info. On réalise bien plus tard que cela aurait pu être bien plus grave. C’est surtout ma famille qui m’a fait réfléchir à ce à quoi nous avons échappé. Les premiers mots que nous avons eu entre nous c’est de se dire que nous avons quand même une bonne étoile au dessus de nos têtes. »

L’adjudant chef David insiste également, sur Europe 1, sur leur bonne fortune. « Je me dis clairement : on a eu de la chance, se souvient-il. Une prise de conscience accentué par le travail judiciaire autour de cet attentat. « Nous avons été mis à la disposition de la cellule anti terroriste du 36, quai des orfèvres, poursuit ce gendarme. C’est bien après, lorsque nous avons eu l’ensemble des renseignements, que nous réalisons que nous sommes passés à côté de quelque chose. »

Comment les militaires de l’escadron mobile de Chaumont ont-ils vécu l’attentat proprement dit ? L’auteur de l’attentat, Adam Dzaziri, avait, « selon toute vraisemblance, pour objet de faire de son véhicule un engin explosif », a souligné le procureur de Paris, François Molins, jeudi 22 juin. « Il vient frapper notre véhicule à mon niveau, je lui parle à travers la portière, je l’ai directement devant moi », explique sur Europe 1 l’adjudant chef David.

L’intervention

« Au départ on pense réellement à un simple accident, ajoute-t-il sur France Info.

Dans le feu de l’action, les gendarmes ne remarquent pas l’arsenal du terroriste : pistolets (Glock 17 de calibre 9 mm, Glock 19 de calibre 9 mm à la ceinture), une carabine de calibre 7,62 mm, un couteau, 8.700 cartouches, et deux bouteilles de gaz de 13 kilos. Les enquêteurs ont enfin retrouvé dans une besace calcinée des projectiles ressemblant à des ogives. « Je n’ai pas vu de minutions, je n’ai pas vu de bonbonne de gaz, se remémore l’adjudant chef David, qui est intervenu en premier.

L’impression d’être face à un simple accident de voie publique se dissipe très vite. Les gendarmes effectuent les premières vérifications pour identifier l’automobiliste inconscient, qui décèdera, selon les enquêteurs, d’une « défaillance cardio-respiratoire par probables lésions de blast avec inhalation de fumées ». Ce n’est qu’à ce moment qu’est découvert sur lui un pistolet automatique. Les militaires prennent aussitôt des mesures pour évacuer la foule et préserver la scène de l’attentat. L’enquête judiciaire débute. Les gendarmes mobiles de Chaumont, eux, ont eu chaud.

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