Un cousin de Murielle Bolle relate dans Le Parisien de mardi les violences physiques subies en novembre 1984 par ce témoin clé de l’affaire Grégory, qui expliqueraient son revirement.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon doit se prononcer mardi sur le sort de Murielle Bolle, 48 ans, mise en examen et écrouée jeudi. En cause, son témoignage d’il y a 32 ans dans lequel elle accusait, avant de se rétracter rapidement, son beau-frère Bernard Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, le 16 octobre 1984.
Le procureur général de Dijon a évoqué un “témoignage récent” et “très précis” d’un “parent” qui “parle de violences physiques” sur la jeune fille, alors âgée de 15 ans, pouvant expliquer son revirement. “On fait des vérifications“, a déclaré le magistrat.
Dans Le Parisien, ce témoin, un homme de 54 ans se présentant comme un cousin germain de Murielle Bolle, affirme avoir assisté à la soirée du 5 novembre 1984 au cours de laquelle il a “vu Muriel subir des coups”.
Ces faits se seraient déroulés chez les parents de Murielle Bolle: “j’étais donc présent. Je serais capable de faire un plan détaillé de la maison, confie-t-il, de manière anonyme, au Parisien. Je peux vous dire que Murielle s’est fait démonter, je veux dire qu’elle a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée“. “Après ces violences, Murielle est sortie. Elle pleurait. C’est là qu’elle m’a fait des confidences sur l’affaire. Mais je ne vous en dirai pas plus, je veux protéger l’enquête“, ajoute ce témoin qui dit avoir décidé de témoigner 32 ans plus tard après la mise en examen à la mi-juin de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés d’avoir séquestré puis tué le garçonnet.