Cinq Compagnons de la Libération devraient être présents, si du moins leur état de santé le leur permet, dimanche au Mont-Valérien pour la commémoration du 77 anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940.
Lancé depuis Londres après l’effondrement de la France, cet appel du général de Gaulle marque les débuts de la France Libre.
Dimanche, il devrait donc y avoir au Mont-Valérien cinq Compagnons parmi les 11 derniers survivants de cet ordre prestigieux qui compte 1.038 hommes et femmes : Fred Moore, chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération, 97 ans, ancien de la 2 DB ; Hubert Germain, 96 ans, dernier officier survivant de la 13 demi-brigade de la Légion étrangère à Bir Hakeim ; Daniel Cordier, 96 ans, ancien secrétaire de Jean Moulin ; Claude Raoul-Duval, 97 ans, pilote du groupe de chasse Alsace ; Yves de Daruvar, 96 ans, ancien de la 2 DB.
Charles de Gaulle a présidé la cérémonie de commémoration au Mont-Valérien chaque année de 1946 à 1968. Depuis, tous les présidents de la Ve République se sont rendus chaque année au Mont-Valérien.
Depuis 1946, le déroulé de la cérémonie, organisée par l’Ordre de la Libération, est immuable et suit le protocole défini par le général de Gaulle. Les Compagnons de la Libération et leurs familles sont placés de part et d’autre de la Croix de Lorraine de 12 mètres de haut qui domine le monument en granit rose des Vosges.
À son arrivée, le Président de la République passe les troupes en revue, avant d’être accueilli par le Chancelier de l’Ordre. Celui-ci procède au ravivage de la Flamme à l’aide d’un flambeau provenant de l’Arc de Triomphe. Puis, après une minute de silence, est diffusé le texte de l’Appel du 18 juin. Ensuite, le Président de la République, accompagné du Chancelier, pénètre dans la crypte où il se recueille et signe le Livre d’or.
Le décret du 10 mars 2006 a institué le 18 juin « Journée nationale commémorative de l’Appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ».
Dimanche, près de 800 jeunes assisteront à cette cérémonie qui rassemble les Compagnons de la Libération, les villes et unités militaires “Compagnon“, les médaillés de la Résistance français, leurs familles, les autorités officielles et les institutions de mémoire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site du Mont-Valérien a été le principal lieu d’exécution par l’armée allemande en France. Un millier de résistants et d’otages ont été fusillés dans la clairière près du fort. Dès 1944, grâce à la volonté politique du général de Gaulle et au travail des associations des familles des fusillés, il est devenu un lieu de mémoire.
Après la réalisation d’un mémorial provisoire en 1945 dans l’une des casemates de la forteresse, le général de Gaulle fait ériger un mémorial définitif en 1960. Il est construit en l’honneur de tous ceux qui se sont battus pour la libération du pays. A l’intérieur reposent les dépouilles de 16 français morts pour la France pendant la Seconde guerre mondiale. Le dernier des Compagnons à mourir y sera inhumé.
PMG
L’article 77ème anniversaire de l’Appel du 18 juin dimanche est apparu en premier sur L'Essor.