<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> L’Elysée change de patron pour sa sécurité

Photo : La Présidence de l'Elysée (Crédit photo: MG/L'Essor).

28 juillet 2021 | Société

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L’Elysée change de patron pour sa sécurité

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Les gendarmes perdent un poste clé à la Présidence de la République. Le général de brigade Benoît Ferrand, jusqu’ici directeur de la sécurité de la Présidence de la République, va faire ses valises. Il va être remplacé par le commissaire divisionnaire Georges Salinas, déjà chef du groupe de la sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Une nomination officialisée ce mercredi 28 juillet au Journal officiel. Ce même arrêté entérine également l’arrivée du colonel Grégoire Demezon à la tête du commandement militaire de la Présidence. 

La direction de la sécurité de l’Elysée avait été créée au printemps 2019. La nouvelle structure rassemble le GSPR et la Garde républicaine. Le premier est une unité mixte de policiers et de gendarmes chargée de la sécurité des personnes, et en premier lieu du Président quand il sort de l’Elysée. Quant à la Garde républicaine, elle assure la sécurité des bâtiments et du Président quand il est au Château. La réforme, initiée alors qu’Alexandre Benalla était encore à l’Elysée, avait tangué à cause de la polémique sur le rôle exact de l’ancien chargé de mission.

Info L’Essor – La réorganisation de la sécurité du président de la République se précise

Tensions entre Police et Gendarmerie

"Depuis 1983, aucune réflexion d’ensemble n’avait été menée sur cette fonction", relève la Cour des comptes dans un rapport récent. "Cette réforme constitue une avancée, précisent les magistrats financiers. Elle vise à mettre en place une organisation plus efficace ainsi qu’une culture commune entre gendarmes, policiers, gardes républicains et membres du GSPR. Elle permet de renforcer la coordination entre le GSPR et la Garde et de mutualiser certaines fonctions comme le budget et la gestion des véhicules."

Pour autant, sur fond de tensions entre Police et Gendarmerie au Château, le bon bilan de cette réforme ne semble pas avoir été porté au crédit du général Ferrand. Selon nos informations, ce dernier devrait devenir chargé de mission pour les Jeux olympiques Paris 2024 à la région Île-de-France, un poste bien moins prestigieux. 

Au contraire, toujours selon nos informations, le commissaire divisionnaire Georges Salinas ne semble pas avoir pâti de l’affaire de la gifle de Tain-l’Hermitage, dans la Drôme, début juin, un fait divers qui avait posé la question de l’existence d’une faille dans la sécurité présidentielle. Le policier était pourtant responsable ce jour-là du dispositif de sécurité. Contacté, l’Elysée n’a pas précisé les raisons de cette nomination.

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