Les faits ont eu lieu ce samedi à Guillon-les-Bains qui célébrait de manière décalée le 14 juillet. Les gendarmes ont été appelés vers 23h à cause d’un homme très excité et particulièrement véhément. Selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme de 39 ans, résidant de la commune voisine de Villers-St-Martin, menaçait les participants aux festivités. L’arrivée de la maréchaussée l’a fait prendre la fuite, à pied.
La compagne du fuyard est retrouvée morte
Lors de la poursuite, deux militaires sont tombés sur un véhicule abandonné suspect dont le pare-brise avant et les feux arrière étaient brisés. A l’arrière, les gendarmes ont découvert le corps sans vie de sa propriétaire, une femme au visage tuméfié. Vérification faite, il s'agissait de la compagne du fuyard.
Quelques mètres plus loin, les gendarmes ont finalement rejoint le fuyard. Lequel a refusé d’obtempérer et a avancé vers eux d’un pas menaçant. La suite est raconté par le procureur de la République de Besançon à nos confrères de France Bleu : "Dans ce secteur boisé et encore plus sombre au coeur de la nuit, le gendarme de carrière, âgé de 30 ans et l'élève gendarme, âgée de 20 ans, font alors chacun usage de leur arme de service : une arme à feu pour le plus expérimenté et un pistolet à impulsion électrique pour sa collègue. Un seul coup de feu a été tiré, peu avant minuit".
Touché au thorax, le suspect a été grièvement blessé. Avant d'être transporté au CHU de Besançon, où il décèdera de ses blessures dans la nuit, il aura le temps de dire aux pompiers qu'il avait tabassé sa femme.
L'homme n'est pas inconnu de la justice. Il a notamment passé quelques mois en prison en 2005 pour violences. En l'état actuel; il est considéré comme le principal suspect du meurtre de sa compagne de 54 ans qui n'avait jamais déposé plainte pour violences conjugales.
L'entourage des deux protagonistes est actuellement interrogé par les enquêteurs. Selon la procédure habituelle, l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a également été saisie pour l'usage des armes utilisées par les deux gendarmes.
Pour en savoir plus: lire l'article de France Bleu.