Une gendarme de 45 ans retrouvée morte dans l’Orne, probable suicide

Photo : Un nouveau décès de gendarme endeuille l'Arme. (Photo d'illustration: PxHere)

30 octobre 2024 | Vie des personnels

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Une gendarme de 45 ans retrouvée morte dans l’Orne, probable suicide

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À la tête d'une communauté de brigades depuis l'été 2023, la gendarme aurait mis fin à ses jours.

La nouvelle du décès d’une gendarme de Domfront (Orne) n’a été rendue publique que plusieurs jours après le drame. La majore Rose Lanska, 45 ans, a été retrouvée morte jeudi 24 octobre 2024. Les circonstances du décès restent à éclaircir, mais la thèse du suicide semble privilégiée. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherches (SR) de Caen. Si cette thèse est confirmée, il s’agirait alors –d’après les informations parvenues à L’Essor– au moins du 14ème suicide d’un militaire de l’Arme depuis le début de l’année 2024.

Native du Cher, Rose Lanska avait intégré l’Institution en 2006, en tant que gendarme adjointe volontaire (GAV). Le concours de sous-officier en poche, elle intègre l’école de gendarmerie de Montluçon en 2008. Elle en ressort un an plus tard, affectée en septembre 2009 à la communauté de brigades de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime). En 2021, elle rejoint l’Orne et la communauté de brigades (COB) de L’Aigle, promue adjudante-cheffe. Après deux années à L’Aigle, la place de commandant de COB lui est proposée à Domfront. Elle y arrive ainsi le 1er août 2023, avec le grade de majore. Elle dirigeait depuis cette unité qui regroupe dix-huit militaires dans trois brigades de proximité : Domfront, Messei et Passais.

Comme le rapportait Le Publicateur Libre lors de la prise de commandement de la majore Lanska, ses supérieurs lui reconnaissaient sa rigueur, sa disponibilité et ses excellents états de service. Le maire de Domfront-en-Poiraie, Bernard Soul, s’est quant à lui dit « attristé par la nouvelle ». « Je garde le souvenir d’une personne souriante et avenante, très appréciée des élus et de la population. Elle (avait) une générosité affichée et une volonté d’écoute. C’est un drame au sein de la caserne et pour ses proches », explique l’édile.

Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui jouent un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire. Comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24.Ou encore l’association SOS Amitiés, qui propose de l’écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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