La plus haute des juridictions de l’ordre administratif a estimé ce mardi qu’il n’y avait pas d’urgence à statuer sur le cas de Jean-Hugues Matelly. Ce dernier a aussitôt annoncé qu’il comptait déposer “un référé-suspension” de la décision de radiation qui le touche.
Le Conseil d’Etat a rejeté mardi 30 mars le référé liberté du chef d’escadron Jean-Hugues Matelly, radié pour avoir critiqué le rapprochement police-gendarmerie au sein du ministère de l’Intérieur.
“Le Conseil d’Etat a estimé qu’il n’y avait pas urgence et a rejeté notre référé liberté” contestant cette radiation, ont déclaré M. Matelly et son conseil, Me David Dassa-Le Deist. “C’est surprenant”, ont-ils ajouté “car le Conseil d’Etat ne statue que sur la question de l’urgence et pas sur le fond”, c’est-à-dire “la question de la liberté d’expression et de la recherche”, ont-il fait valoir. Ils ont indiqué qu’ils allaient “poursuivre dans la voie judiciaire et déposer un référé-suspension” de cette décision de radiation.
Le commandant Matelly avait déposé vendredi 26 mars un référé-liberté devant le Conseil d’Etat après que lui eut été signifié jeudi sa radiation des cadres de la gendarmerie par “mesure disciplinaire”, par un décret du président de la République, pour “manquement grave” à son obligation de réserve.