C'est à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle brigade de Tonneins (Lot-et-Garonne) – mais qui ne fait pas partie des 200brigades de gendarmerie à créer – que le Président de la République présentera la liste et l'implantation de ces nouvelles brigades, dont la mise en place doit s'étaler jusqu'en 2027. L'Elysée a précisé qu'Il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département, en métropole et outre-mer. La France compte 101 départements. Au total, selon l'Elysée, il devrait y avoir "un peu plus" de 200 brigades. Il y a actuellement quelque 3.500 brigades en France.
(Ce chifre de "3500 brigades en France", repris par l'Elysée, est très approximatif…. A date, il y a 3.626 unités de gendarmerie accueillant du public, y compris les postes provisoires, les pelotons et brigades motorisés, les centres d'information et de recrutement, les brigades spécialisées… Au 1er janvier 2019, la Gendarmerie départementale comptait 2321 brigades de proximité, regroupées en 980 communautés de communes, et 634 brigades autonomes)
Il s'agit en tout cas de la réalisation d'une promesse de campagne du candidat à l'élection présidentielle de 2022, énoncée la première fois à Nice, le 10 janvier 2022. Cette annonce officielle est attendue depuis le début de cette année…)
Les premières verront le jour dès le mois novembre, les dernières d'ici à la fin du quinquennat en 20027 et seront financées avec les crédits de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), votée il y a près de neuf mois. Les brigades fixes seront armées par une dizaine de gendarmes, et les brigades mobiles par six militaires. Celles-ci, dont les coûts de fonctionnement sont estimé à 70.000 euros par an, se déplaceront en camion entre les différentes communes des territoires les plus isolés. Il est également prévu des brigades mobiles fluviales. L'Elysée a insisté : "Les brigades mobiles ne seront pas des brigades au rabais, ce seront de vrais gendarmes avec des moyens numériques et technologiques, qui offriront les mêmes services qu'une brigade fixe", à commencer par le dépôt de plainte.
Les brigades fixes, dites "de proximité", dépendront d'une communauté de brigades (COB). Le cout de ces brigades fixes dépend du prix du loyer, différent selon l'état du bâtiment et le prix du marché locatif local. L'Elysée a insisté : "Les brigades mobiles ne seront pas des brigades au rabais, ce seront de vrais gendarmes avec des moyens numériques et technologiques, qui offriront les mêmes services qu'une brigade fixe", à commencer par le dépôt de plainte.
Au total, ces créations représentent 2.144 postes de gendarmes supplémentaires (la Gendarmerie compte actuellement 98.000 militaires et 5.600 personnels civils) sur les 8.500 créations d'effectifs de policiers et de gendarmes annoncés par le gouvernement d'ici à 2027. "C'est un effort historique", souligne l'Elysée qui rappelle que plus de 500 brigades" ont été supprimées entre 2007 et 2016.
La création de ces brigades vise à répondre à "l'attente très forte d'une proximité de la police et la gendarmerie" et à "renforcer le maillage territorial" de l'Etat, dit l'Elysée. Des critères économiques, démographiques et opérationnels, selon les besoins exprimés par les élus et la gendarmerie, ont présidé au choix des sites, après plusieurs mois de concertation avec les préfets.
Les besoins exprimés par les élus se montaient à près de 400 nouvelles brigades.
PMG