Un drone d’une envergure d’un mètre emportant un mannequin en polystyrène de Superman, télécommandé par Greenpeace, a survolé mardi matin la centrale nucléaire EDF de Saint-Vulbas (Ain), près de Lyon, avant de s’écraser sur un bâtiment “vulnérable” du site, selon l’ONG.
D’après la Gendarmerie, responsable de la sécurité des 19 centrales nucléaires françaises en activité, l’aéronef “a atterri dans une zone non vitale”. La scène a été filmée par un second drone de Greenpeace qui s’est ensuite éloigné du site sans être intercepté.
Le bâtiment combustible sur lequel le drone s’est écrasé est “dimensionné notamment contre les agressions externes naturelles ou accidentelles, ce qui lui assure une robustesse élevée”, assure EDF.
Intrusion en Moselle et en Ardèche
Cette action de l’ONG avec un drone, la première de ce type pour Greenpeace, avait pour but de démontrer la “vulnérabilité” des piscines d’entreposage de combustible usé.
[ALERTE] Superman survole la centrale nucléaire du Bugey, à une trentaine de km de Lyon, et s’écrase volontairement contre un bâtiment lourdement chargé de radioactivité #SuperRadioactif pic.twitter.com/hOpQtLOdg8
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 3 juillet 2018
Ce survol spectaculaire survient après des intrusions de militants de Greenpeace dans les centrales de Cattenom (Moselle) en octobre et Cruas (Ardèche) en novembre 2017, pour également dénoncer des failles dans la sécurité des piscines de combustible.
La commission d’enquête parlementaire sur la sûreté des installations nucléaires, devrait rendre prochainement son rapport. Les survols de centrales par des drones font partie des sujets évoqués. En 2014 et 2015, des drones avaient survolé plusieurs sites nucléaires français, dont la centrale du Bugey, située à environ 25 km de Lyon.
PMG