Bases militaires, centres de recherches sur la dissuasion, centrales nucléaires, prisons : le gouvernement vient de publier pour la première fois la liste des zones interdites « à la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique ou tout autre capteur ».
La liste précédente des zones interdites remontait au 15 mai 2007 à l’époque où les drones n’existaient pas. Son contenu n’avait pas été publié car elle était alors classifiée « Confidentiel Défense ».
La nouvelle liste compte 157 noms de sites, classés par départements, dont plus de la moitié relèvent du ministère de la Défense : base de Creil (Oise) abritant la Direction du renseignement militaire (DRM), celle de l’Ile Longue (Finistère) où stationnent les sous-marins de la dissuasion nucléaire, le Balargone, nouveau siège du ministère à Paris (XVe) ou le siège de la DGSE aux Tourelles (XXe).
Un infraction passible d’une peine d’amende et d’emprisonnement
Dans cet inventaire régalien, viennent ensuite près d’une quarantaine d’établissements pénitentiaires, dont la célèbre prison de la Santé à Paris (XIVe) en pleine rénovation.

Le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer figure en troisième position sur la liste avec une trentaine de centrales nucléaires de production d’électricité ou de centres de recherches, devant le ministère de l’Economie (sept sites). Le ministère de l’Education nationale et de la Recherche et celui de la Défense se partagent la zone d’interdiction de prises de vues établie au dessus du centre spatial de Kourou (Guyane).
La prise de photos ou de vidéos au dessus d’une zone interdite est passible d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
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