Volées sur un chemin de mémoire à la Résistance en Dordogne, cinq pierres sculptées décoraient le jardin d’un particulier. Les gendarmes de la communauté de brigades (Cob) de Périgueux les ont retrouvées et remises à la commune qui les avait installées.
Le 16 mars, à la veille du confinement, les militaires de la Cob interviennent au domicile d’un homme dans le cadre d’une procédure pour violences intrafamiliales. Lors de la perquisition, les gendarmes saisissent deux fusils. Dans le jardin, une maréchale des logis-cheffe remarque cinq pierres sculptées. L’une des stèles symbolise le Chant des Partisans.
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La sous-officière fait le lien avec un vol de pierres sculptées sur un chemin de mémoire à la Résistance sur la commune de Bassillac et Auberoche. Ces symboles du maquis rejoignent alors provisoirement la caserne.
Le 14 octobre, les gendarmes remettent officiellement ces cinq stèles au représentant des anciens combattants de la commune. Alain Joubert, le secrétaire général de la mairie de Bassillac et Auberoche a précisé à L’Essor qu’elles seraient réinstallées dès que possible. Il a rappelé qu’une figurine de bois en forme de poing symbolisant la Résistance avait aussi déjà disparue il y a plusieurs années sur le même chemin de mémoire.
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Un sentier de mémoire à la Résistance de près de 7 kilomètres
La Dordogne est l’un des départements français libéré par la seule Résistance en août 1944. Très active dans le secteur, elle y a compté jusqu’à 32.000 maquisards. Une Résistance soutenue par de nombreux parachutages d’armes, notamment sur celui du camp Mercedes implanté à Bassillac et Auberoche. Long de 6,8 kilomètres et balisé par 13 sculptures en pierre et en bois, ce sentier de mémoire commémore donc ce maquis.
PMG